A votre avis, Thierry Robert, qui visait-il ?

29 mars 2007

Comme nous l’avons dit ici même dans notre “Libre propos” de mardi, quand il parle d’un homme « de compromissions, d’allers-retours, de négociations secrètes, de coups tordus », quand il évoque « ce brouillard perpétuel dans lequel vivent un certain nombre d’hommes politiques », on sait donc que François Bayrou pense à Jean-Paul Virapoullé, « Monsieur moi-je »...
Le jeu des questions-réponses auquel le leader de l’UDF et de Yves Mont-Rouge se sont livrés l’autre vendredi dans le “JIR” ne laisse aucun doute là-dessus.
Ainsi, cette autre question : « Thierry Robert, délégué départemental de l’UDF-Réunion, a déclaré récemment que « l’on ne va pas reconstruire l’UDF local avec ceux qui l’ont laissé en ruines ». Qu’en pensez-vous ? »
La réponse de François Bayrou tient en deux courtes phrases. L’une plus assassine que l’autre : « Je pense, répond-il du tac au tac, je pense qu’il y a du bon sens dans cette déclaration. A votre avis, qui visait-il ? »
Qui ? Vous l’avez lu hier ici même : « Cher Monsieur..., je ne suis pas un homme de compromissions, d’allers-retours, de négociations secrètes, de coups tordus... ». Le bon sens de Thierry Robert plait à François Bayrou autant que les tours de passe-passe agrémentés de “coups tordus” et de “négociations secrètes” de Virapoullé l’exècrent. Voilà qui il visait, Thierry Robert. Voilà qui visait également François Bayrou !!!
Le même Bayrou n’y est pas allé par quatre chemins quand, à la veille de son départ de Paris pour notre île, il prenait connaissance du coup de fil particulièrement brutal que Nalimi Véloupoullé, conseillère municipale dionysienne, avait reçu de la part d’un certain François Lehideux, ci-devant secrétaire national de l’UDF pour l’Outre Mer.
Le hideux personnage avait appelé Madame Véloupoullé alors que cette dernière venait d’annoncer qu’elle tenait le lendemain une conférence de presse « juste destinée à lancer un appel à la mobilisation dans le cadre de la venue de François Bayrou ». Madame Véloupoullé raconte : « Le soir même, Bernard Lehideux m’appelle, me hurle dessus et m’insulte en me disant qu’il en « avait marre de notre cirque avec Virapoullé » et qu’il n’y avait que les places qui nous intéressaient maintenant que Bayrou monte dans les sondages ». A peine croyable en effet...
Grosse et légitime colère donc de Madame Véloupoulé.
Informé de l’incident, François Bayrou prie son secrétaire national de ne pas mettre les pieds à La Réunion... Ce qui sera remarqué par les observateurs et apprécié par celle qui avait été insultée.
Question : Bayrou s’est-il souvenu que celui que Nalimi Véloupoullé a été amenée à traiter de « malotru » est resté intimement lié à « Monsieur moi-je » ?
La réponse, vous la connaissez. Oui, c’est bien ça...

Raymond Lauret


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