Alain Descorsier, un dangereux séparatiste ?

19 octobre 2004

Étonnant n’est-ce pas, que nos spécialistes institutionnels péï n’aient pas encore à ce jour incendié Alain Descorsier, ni demandé à Messieurs Chirac et autres de faire sonner les trompettes de la Cour de Sûreté de l’État à ses trousses ! Et il y aurait de quoi !
Figurez-vous que l’Alain en question a organisé chez nous, dans cette petite île française de l’océan Indien, les premiers championnats du monde de l’histoire de la canne de combat. Rien de spectaculaire, me direz-vous. Car, après tout, ce n’est pas la première fois que nous en faisons !
Mais Alain Descorsier, c’est au Port qu’il a choisi de planter les drapeaux des quelque huit nations qui avaient, pour l’évènement, déplacé des équipes. Et c’est là que l’idée sournoise du sociétaire du club de la Rivière-des-Galets fait surface : à côté des équipes nationales de France, d’Allemagne, de Madagascar, de Maurice, d’Angleterre, de Slovaquie, de Slovénie, du Canada, il y avait aussi l’équipe de La Réunion, qui d’ailleurs s’offrit l’insolence d’être “championne du monde”, au nez et à la barbe de celle de France.
La Réunion battant La France dans un tournoi sportif international, voilà qui aurait dû poser problème à ceux qui ne manquent jamais une occasion de clamer qu’il y a partout, camouflés sous des habits de bons gestionnaires des biens de familles, des ennemis de La France et des partisans de la séparation avec la Mère Patrie !
En tout cas, à voir les accolades et les embrassades qui unissaient les combattants de tous les pays et notamment ceux de La Réunion et de la France, on pouvait se dire que certains de nos politiciens réunionnais seraient bien inspirés d’être les témoins de tels instants. Ils pourraient bien finir par comprendre que leurs ficelles apparaîtront tôt ou tard pour ce qu’elles sont en réalité : une énorme diversion.
Quant à nous, nous te renouvelons, Alain, nos amicales et chaleureuses félicitations...

Raymond Lauret


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