Allez la France, virez enfin ce type !

3 juillet 2006

Il n’est pas dans la nature de M. Jean-Marie Le Pen de faire amende honorable et de reconnaître qu’il a pu avoir tort. D’ailleurs, le ferait-il qu’il s’autodétruirait vu qu’il s’attaquerait alors à ce qui est sa nature même.
Il est clair aux yeux de bien des hommes et des femmes de notre République que, lorsqu’il déclare par exemple (et c’est tout récent) que ceux qui composent le “onze” tricolore qui dispute actuellement le Mondial ne sont pas représentatifs du peuple de France, on sait qu’on ne rêve pas. M. Le Pen ne parle jamais à la légère. Il n’est pas imaginable (ni acceptable) de penser que le leader du Front National a simplement commis un délit... disons de caprice et d’erreur tactiques de langage basé sur un calcul pour le moins primaire : la bande à Zidane (et à Vieira) ayant peiné pour sortir de sa poule (pourtant faible) et accéder à des huitièmes de finale où l’Espagne serait un mur contre lequel “les vieux” s’écraseraient à coup sûr, autant prendre les devants. Autrement dit, ne faut-il pas annoncer qu’une “autre” équipe de France, une qui aurait été représentative de son peuple, aurait autrement porté les valeurs footballistiques du pays et montré un tout autre front... national évidemment ?
Dans la bouche de M. Le Pen, ces propos remontent depuis ses plus intimes convictions. Pensez donc : cette écrasante majorité de bougres qui sont originaires d’ailleurs et qui sont représentatifs des hordes de sans papiers, et dont Domenech en a fait les meilleurs des Français !! Et ce serait ça “LA” France ?! Pas “SA” France à lui, en tous cas !
L’ennui, pour M. Le Pen et pour ceux qui se nourrissent de ce type de clichés, c’est que la Marseillaise va encore résonner mercredi à Munich et, pourquoi pas dimanche à Berlin, au pire à Stuttgart !. Munich !, Berlin !, Stuttgart ! : de quoi, n’est-ce pas, tourmenter l’homme du Front...
L’ennui, pour M. Le Pen et pour ceux qui pestent contre cette réalité, c’est que la Presse - unanime - salue “le bonheur” qui a soudainement empli toute une nation et le sentiment de gratitude qu’elle ressent dans toutes ses composantes. À qui le devons-nous ?
Le bon parcours de Vieira, Makélélé, Gallas, Abidal, Malouda, Ribery, Barthez, Thuram, Sagnol, Henry, Wiltord, Govou, Saha ne changera pas le sort de ceux qui vivent “la France d’en-bas”. Mais il aura (une fois encore) montré que les thèses de M. Le Pen sont une honte et qu’en tous cas elles n’ont pas leur place en France. Dieu merci, à La Réunion, nous avons compris cela depuis que nous sommes peuple... Ne reste donc plus que là-bas, là-bas où leur porte-parole fait toujours pas loin de 20% des voix. Allez, les Français, allez ! Ouvrez les yeux et virez-nous donc ce type ! Vous en aurez bientôt l’occasion.

R. Lauret


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