Aménagement du TCO : l’exigence d’une grande ambition

8 septembre 2005

Le conseil communautaire du Territoire de la côte ouest s’est réuni lundi dernier. Au milieu d’une grosse vingtaine de questions classiques, il convenait, je le crois, de mettre l’accent sur les conditions dans lesquelles vont se développer les deux axes - “majeurs”, soulignera à juste raison le Directeur Général des Services, Christian Papoussamy - que sont l’aménagement du territoire et la problématique des déplacements.
Voilà deux aspects de la vie que connaîtront nos enfants et nos petits-enfants et dont nous sommes pleinement responsables, nous et ceux qui nous ont précédé à la direction des affaires des cités.
Pour ne pas avoir pensé à une politique rigoureuse et volontariste de constitution de réserves foncières au profit de la puissance publique, nos anciens et nous-mêmes, nous sommes responsables des difficultés qu’il y a aujourd’hui à réaliser les milliers de logements et les équipements publics qui vont avec. Eussions-nous un peu d’argent que nous ne pourrions pas aller devant nos obligations, le prix du terrain venant grever toutes les opérations. C’est là un premier point qu’il convenait de souligner.
Autre point concernant les politiques d’aménagement du territoire, on a encore trop tendance à ne pas aller au bout de la logique de la densification de nos zones à aménager. Emmanuel Lemagnen, avec lequel je suis décidément bien en phase, a raison de plaider au Conseil régional pour des zones industrielles dont les règlements d’aménagement imposeraient que les parties bâties se fassent sur trois voire quatre niveaux. Les bureaux pour les services, les T.I.C. peuvent à l’évidence se situer aux premiers, deuxièmes et troisième étages, les parkings allant dans des sous-sols qu’il faut avoir l’audace d’imaginer.
Le cœur d’agglomération du T.C.O. peut devenir une référence pour toute l’île en matière de densification de l’urbanisation.
Concernant la politique des déplacements, j’ai apprécié que ma demande de voir notre Communauté d’agglomérations investir - je pèse mes mots : je dis bien "investir" - dans une politique d’incitation menée, sur le long terme, auprès de sa population pour l’usage quotidien et “domestique” de la bicyclette, ait été reprise, approuvée et optimisée par Karl Bellon, mon collègue élu saint-paulois.
Ce n’est pas parce que l’on dit souvent que les villes de l’Ouest sont en avance sur la politique cycliste, ce qui n’est pas tout à fait exact tant, dans d’autres communes de l’île, il y a un gros frémissement qui se perçoit aujourd’hui, qu’il faut s’en contenter. Le chemin est encore long et nous libèrera de l’image que certains cultivent sur "ce vélo, moyen dévalorisant de déplacement".

R. Lauret


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