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3 octobre 2011
“Témoignages” n’a pas failli à notre devoir de mémoire et de reconnaissance. Il nous l’a appris dès son édition de jeudi dernier : Antoine Erima nous a quittés.
Pas difficile d’imaginer que là où notre vieil ami est arrivé l’autre semaine, quelque part dans un tout autre monde, un accordéon… son premier accordéon… l’attendait. Là-haut, nombreux devaient être alors les anges du bon dieu à lui demander de leur « tirer quelques notes » et un petit air, comme au bon vieux temps, histoire de revivre ces moments d’authentiques vérités qu’ici bas nous avons connus, les jours de défilés de 1er Mai d’alors ou bien les soirs de ferveurs électorales ou encore à l’occasion de ces rencontres conviviales où tout le monde se retrouvait, bien au-delà des familles du seul quartier.
Antoine , avec son accordéon et au milieu de ses quelques compagnons musiciens eux aussi, Antoine que nous venions côtoyer quand, jeunes de ma génération autant que ceux d’avant notre époque, nous n’aurions pour rien au monde raté un défilé de la « Fête des Travailleurs » où son orchestre, en tête de cortège, donnait un tonique support musical aux paroles de « l’Internationale » que la foule entière entonnait : c’étaient les images qui me revenaient quand, aux premières lumières du jour de l’autre jeudi, dans le quartier qui fut son « Cœur Saignant » , là où, juste à proximité de l’immense Parc boisé de sa ville du Port, au domicile d’un de ses petits-fils, son corps sans vie et son visage tranquille nous accueillaient pour un ultime clin d’œil, je suis venu m’incliner quelques instants et saluer une dernière fois un grand Monsieur.
Antoine… notre bien familier Monsieur Koundann... s’en est donc allé mercredi dernier. Il nous a quittés, portant paisiblement, au terme de sa vie d’ici-bas, son âge de toujours, l’âge du militant conscient et serein qu’il fut et qu’il est resté, l’âge qui était le notre quand nous le croisâmes pour nos toutes premières fois, il y a plus d’un demi-siècle de cela. Lui était alors déjà un homme mûr, façonné par des années et des années au rythme desquelles il avait pris toute sa place, avec comme unique contrepartie le sentiment d’être lui aussi dans ce qui était un grand et nécessaire mouvement populaire. Nous, nous étions à la recherche de notre voie à suivre. À sa manière, par son inflexible présence et sa détermination, il nous a bien aidés, dans le choix que nous avions à faire, dans les chemins que nous aurions à emprunter et la voix que nous aurions à suivre, lui qui n’avait jamais rien à demander, sinon d’être toujours à sa place, là il voulait et là où les autres jugeaient qu’il pourrait apporter quelque chose à une œuvre, pourvu qu’elle soit collective.
En écrivant ces quelques mots, nous avons conscience de nous retrouver, à travers un homme qui a vécu toute sa vie dans des conditions modestes, face à une vérité toute nue et toute simple, une vérité qui traverse le temps et ses épreuves, une vérité qui nous offre le terreau dont nous avons besoin pour continuer à préparer les générations à venir aux combats les plus justes et les plus dignes. La vie d’Antoine, en permanence, aura été un pas de plus à donner vers plus de disponibilité, vers plus d’humilité et vers plus de respect de l’autre. Elle fut faite de beaucoup de travail, sur les quais, avec ses camarades, dans la rue, en réunions. Elle fut marquée aussi, et sans doute surtout, par une fidélité sans faille à son idéal et aux hommes qui le symbolisent. À ma modeste place, j’ai pu plus d’une fois vérifier cela. Plus que quiconque assurément, Antoine… notre bien familier Monsieur Koundann… méritait que nombre d’entre nous, lors de ses obsèques, avaient le regard rempli de cette tristesse et de cette gravité qui nous inondent quand nous mesurons toute la grandeur qui caractérise ces vrais « gens du peuple » qui un jour nous quittent.
Mais nous quittent-ils vraiment ?
Au début de son ouvrage consacré aux « Gens de peu », Pierre Sansot cite Jules Romains qui, dans « Mort de quelqu’un », écrivait déjà que certaines disparitions suscitent des troubles, une modification dans la perception d’une rue ou d’un quartier, dans les habitudes d’autres résidents. Autant de signes mineurs qui ne doivent pas être dédaignés. Car la mort permet de découvrir la richesse d’une personnalité que l’on a pu croire sinon bien fade, du moins très ordinaire. Nul doute que Sansot ou Romains auraient été sensibles à l’immense place qu’a occupée Antoine Erima dans sa ville du Port et au vide que son départ laisse dans toute une communauté d’hommes et de femmes. Sans doute, devant son corps plus que jamais débordant de sa part de vie éternelle, nos deux hommes de lettres auraient-ils trouvé les mots les plus beaux et les plus forts pour saluer cet « homme quelconque » parmi « les gens de peu » et à la vie ordinaire, cet homme qui, plus que jamais, inspire un sentiment de noblesse émue, un homme qui s’est faufilé, délicatement, dans les dédales de sa cité, pour s’y mêler et se confondre à tout ce qu’elle avait de saines ambitions à entretenir, d’élans forts à donner et de vraies révolutions à gagner, de solidarité à exprimer et de respect à montrer…
Raymond Lauret
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