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25 octobre 2006
Début 2006, De Robien publie une circulaire sur l’enseignement de la lecture, assortie d’une campagne médiatique de grande ampleur. Il s’agit de rendre obligatoire une seule méthode d’apprentissage de la lecture au CP, celle qui s’appuie sur l’enseignement syllabique. Depuis, la polémique qui s’est installée dans la communauté éducative s’enfle de jour en jour et des parents s’en inquiètent.
Le ministre et ses inspirateurs considèrent que les difficultés en lecture des élèves entrant au collège sont liées à une insuffisance dans le décodage des syllabes écrites et que cette insuffisance est le résultat de mauvaises méthodes d’enseignement utilisées au CP. Ce faisant, ils ignorent les milliers de travaux de chercheurs de divers pays, qui ont souligné, depuis plus de trente ans, la complexité des compétences mises en œuvre dans la lecture telle qu’elle est par exemple attendue des élèves de collège, ainsi que la multiplicité des facteurs qui rendent compte d’un apprentissage réussi. Ce faisant aussi, le ministre et les lobbys qui le soutiennent méprisent l’expérience des professionnels de l’enseignement de la lecture, notamment les enseignants qui prennent en charge les élèves en grande difficulté : quotidiennement, ils observent que l’on peut rarement réduire ce problème à un facteur unique tel que la syllabation.
En fait, la difficulté en lecture concerne autant la compréhension des phrases et des textes, que l’identification des mots. Dans ce dernier domaine, il est vrai que la difficulté concerne le décodage c’est-à-dire la « sonorisation » des syllabes écrites, puis l’écoute de la forme sonore ainsi produite pour y retrouver un mot éventuellement connu à l’oral. Mais ces difficultés sont rarement dues au fait que l’on n’enseigne pas ou pas assez le « B-A, ba » au CP. Cela tient plutôt au fait que notre système d’écriture n’est pas régulier. En effet, en français, la syllabation des mots écrits n’obéit pas à des règles simples du type « telle lettre = tel son » ou « telle suite de lettres = telle syllabe » comme le laisse entendre l’expression « B-A, ba ».
L’apprentissage du décodage dans notre écriture est plus difficile qu’on pourrait le croire. Ainsi B-A représente bien [ba] dans « balai », mais non dans « banquise » ou dans « baignoire ». En fait pour décoder assez habilement, il faut éviter le déchiffrage lettre après lettre, il faut examiner l’ensemble du mot en cherchant où sont les frontières intersyllabiques et s’aider du contexte. Il est très dangereux de laisser croire que ce problème propre au français peut se résoudre aisément grâce à un apprentissage du décodage inspiré d’un modèle strictement régulier. Les élèves qui ne savent pas comment gérer ces difficultés ne sont ni des victimes de la méthode globale, ni des dyslexiques.
On ne dit pas assez qu’en réalité, en français, la difficulté dans l’identification des mots, qui rend la lecture lente et pénible, est souvent due aux nombreux homonymes. Par exemple, les différentes significations de “saut”, “seau”, “sot”, “sceau”, qui se prononcent tous également [so] en vertu des règles de correspondance graphèmes-phonèmes, sont immédiates pour les bons lecteurs. En revanche, les faibles lecteurs, qui essaient souvent de faire fonctionner le déchiffrage lettre après lettre, quand ils parviennent à prononcer [so], ont encore besoin d’un moment d’interprétation en relation avec le contexte pour déterminer de quel [so] il s’agit. Cela donne une lecture laborieuse et éclatée. En somme, l’apprentissage des relations graphèmes-phonèmes est loin de suffire : l’identification habile des mots écrits en français est orthographique ou ne l’est pas.
Tout ceci nous montre que l’apprentissage de la lecture n’est pas chose aisée et que la tâche de l’enseignant n’est pas facile. Quelle que soit la méthode, la seule question qui vaille est bien celle-ci : comment aider les enfants qui rencontrent des difficultés dans leurs apprentissages de la lecture-écriture ? Cette question, chaque enseignant responsable se la pose quotidiennement et c’est en fonction des besoins de l’enfant qu’il lui impose sa méthode et non obligatoirement celle du ministre. Les parents d’élèves doivent lui faire confiance.
Yvon Virapin
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