Au bout de la démarche...

23 novembre 2006

Suite à une erreur technique, nous avons constaté plusieurs passages manquants dans le “libres propos” publié hier. Nous vous le proposons à nouveau aujourd’hui in extenso et nous présentons nos excuses à son auteur et à nos lecteurs. La Rédaction

Emmanuelle Haggai, de RFO, connaît bien son sujet et encore plus les conséquences de ce qu’elle a choisi d’entreprendre.
En proposant que son émission “Zot Mag” de lundi dernier - le tout dernier de l’année - soit consacrée à ce qu’il est improprement convenu d’appeler « la Continuité territoriale », elle savait qu’elle allait faire tilt dan’tout’not’ caz. L’opérateur chargé de “filtrer” les appels (pour plus précisément éviter les questions qui se répèteraient) en a comptabilisé plus de cinquante. Ce qui, pour une émission qui dure 50 minutes, en fait un bon “taux”. Et l’espace de réflexion qu’elle a ainsi offert à l’opinion n’a pas manqué, dès le lendemain, de provoquer la saturation des lignes du service de la Région. Si on ne le savait pas, il est confirmé que la mobilité est un sujet qui préoccupe et occupe.
On me l’avait dit aussi : les « coups » qu’allait asséner « Madame Aude » iraient aussi bien aux deux compagnies présentes sur le plateau qu’au Conseil Régional, la collectivité en charge de la gestion du dispositif. En vérité, ils furent fair play, constructifs voire complices. De la grande « Madame Aude »...
Je ne suis pas, loin s’en faut, un habitué des débats télévisés. Et puis, pour tout vous dire, je ne suis pas l’élu qui suit directement ce dossier. Mais, parce que je préside la Commission du Développement Économique de la Région dont dépend « la continuité », il me fut proposé d’aller défendre au mieux notre position. À défaut d’un autre, ce fut donc moi.
Je ne peux m’empêcher de croire que la tâche n’était point difficile. Et j’ose espérer que le but qui m’avait été fixé - montrer que tout est fait pour que ça marche - a été atteint. J’ai choisi de seulement dire que, pour les 10 premiers mois d’application (dans la prudence) d’un système qui relève de l’accompagnement social de la mobilité des publics les plus démunis, on n’a dépensé « que » 500.000 euros. Que, dès lors, logiquement insatisfaits de cette « cadence », nous élargîmes les conditions d’éligibilité aux aides. Pour les 7 mois qui ont suivi, 5.200.000 euros ont alors été dépensés. Ce qui, rapporté à une année, ferait 9 millions d’euros. Soit déjà un million de plus que ce que l’État met actuellement à la disposition de toute La Réunion. Difficile, aujourd’hui, d’aller plus loin.
Or, cela aussi était facile à expliquer, la continuité territoriale en Corse, c’est 10 fois plus qu’à La Réunion (600 euros contre 60 par habitant). D’où la tentation de rejoindre « Madame Aude » quand elle suggère qu’on rappelle à qui de droit que les Français de La Réunion « que nous sommes nous aussi », sont loin d’être traités comme ceux de la Corse « qu’ils sont là-bas » (où ce sont 150 millions d’euros, pour les personnes et le fret).
Et tant pis pour ceux qui vont penser que le courrier que Monsieur Dominique Perben a adressé au Président de la Région Réunion et dans lequel le Ministre des Transports, de l’Equipement, du Tourisme et de la Mer dit « sa satisfaction... que le régime d’aides de continuité territoriale... répond pleinement à l’objectif de la loi de programme pour l’Outre mer », est dans l’air du temps et des prochaines élections. Je me contente de relever que, vu la satisfaction gouvernementale sur notre façon de gérer tout ça, on peut donc aller au bout de la démarche. Pour que vienne enfin une vraie continuité territoriale.

Raymond Lauret


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus