Au bout de votre plume...

25 mars 2005

(page 2)

Finalement, qu’y a-t-il aujourd’hui de franchement lisible et de clair après l’annonce de la décision arrêtée par le sommet de Bruxelles "de revoir, du sol au plafond", la directive Bolkestein qui vise à libéraliser le marché européen des services ? Qui dit vrai ?
En écho à Jacques Chirac qui s’est félicité que "le fait que la Commission reprenne entièrement la directive équivaut à son retrait", Tony Blair, le Premier ministre britannique, a nié que les 25 aient "mis au placard la directive services".
En écho à Jacques Chirac qui, selon les dépêches de l’A.F.P., a réaffirmé que "le principe du pays d’origine" restait inacceptable "pour La France et pour un certain nombre d’autres pays", le Premier ministre polonais Marek Belka, tout en assurant comprendre les peurs de certains, a aussitôt martelé que "notre but ultime est une totale libéralisation du marché des services". Et au cas où un doute subsisterait encore, il a ajouté : "Le concept de pays d’origine est un pilier de cette directive. Sans lui, elle est vide". Dit-il faux ?
Deux questions viennent immanquablement au bout de votre plume :
1°) Quand Monsieur Marek Belka parle de "but ultime", n’est-ce pas là une façon de dire que cette "totale libéralisation du marché des services" a été discutée, tournée et retournée dans tous les sens pour être finalement adoptée sans que personne, à ce moment là, ne parle de la revoir du “sol au plafond” ?
2°) Si le “non” n’avait pas connu dans les sondages la percée que nous avons notée ces jours derniers (52% des intentions de vote), la démarche faite par le président de la République aurait-elle eu lieu ?

R. Lauret


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