Au-delà des drapeaux et des hymnes nationaux...

30 août 2004

Avouons-le : nous n’avions jamais pensé à un scénario où nos Réunionnais Jackson, Leïla, Willy, Sonia, Florent et Daniel ne seraient même pas finalistes à Athènes. Nous les avions rêvés en or et nous étions tellement fiers pour notre île que nous avons tous approuvé la belle campagne de communication mise en place pour la circonstance par le Département et la Région, sur les conseils avisés du Comité du Tourisme de La Réunion.
C’était tellement magique de les savoir - et de les voir - à ce stade suprême de la consécration, que nous nous étions identifiés à ces dieux, devenus nos dieux au creux de nos cœurs.
L’ennui, c’est que, en d’autres lieux de la planète, en ces coins dont nous ne connaissons finalement pas grand chose, là bas aussi ils ont leurs Richardson, leurs Ducheman, leurs Blain et leurs Cendier, leurs Marée et leurs Narcisse, et d’autres encore. Là-bas aussi, c’était magique...
Eux autant que nous, nous autant qu’eux, nous avons oublié que le sport vaut en premier lieu parce qu’il est fait de glorieuses incertitudes. Fabrice Hoarau nous a apporté chaque jour une analyse réunionnaise de ces jeux. Analyse qu’il poursuivra, souhaitons-le, de manière permanente. L’analyse qu’il nous a livrée ne souffre pas de la moindre des faiblesses : là bas aussi, ils se sont préparés ; là bas aussi, ils étaient prêts ; là bas aussi, ils sont forts.
Alors, soyons malgré tout fiers de nos Réunionnais. Et vite, pensons à l’essentiel : habituons-nous à rester ou à devenir des amoureux du sport, au-delà des drapeaux et des hymnes nationaux.

Raymond Lauret


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