Au diable, les varices !

30 septembre 2004

Une telle information ne pouvait passer inaperçue. Elle ne pouvait pas ne pas nous interpeller, même si elle est somme toute assez courante dans une certaine partie du monde.
Le groupe britannique “Peninsular and Oriental steam navigation” (P et O) vient d’annoncer que plus de 10% de son effectif français va être supprimé, pour cause de réorganisation de l’entreprise. Le même jour, c’est la direction de l’antenne Sud de Nestlé qui rend publique la suppression de 25% de ses emplois. 140 sur 1.200 dans un cas, 1.047 au 4.100 dans l’autre : “la réorganisation” tisse sa toile. Au diable, l’avarice !

Il n’y a rien à dire. Nous sommes dans la logique de l’économie libérale. Le profit est une impérieuse nécessité et si on n’en fait pas, on disparaît. C’est l’esprit et la lettre de la mondialisation.
Pendant ce temps, nous sommes informés que, logique de la consommation mondiale oblige, le baril de pétrole brut a passé la barre des 50 dollars. On sait que dans une dizaine d’années, il flirtera avec le double. Logique toujours.
Les prix qui grimpent (vu que cela ne se limite pas qu’au pétrole), les emplois qui sont supprimés, que nous reste-t-il, sinon à considérer - comme le dit si bien un Jean-Pierre Técher - qu’il y a une lutte à mener pour changer les mentalités, à l’échelle du monde.
C’est ce que veulent ceux qui, à Seattle, Porto Alegre ou Gênes, ont osé s’attaquer à un ordre qui se croit établi...
Au diable, les varices !

Raymond Lauret


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