Au fond de notre conscience

22 août 2006

Nous avons sans aucun doute été nombreux à avoir été particulièrement sensibles à deux images que les télévisions du monde entier ont portées dans des centaines de millions de foyers.
La première, celle de ce jeune couple dans leurs plus beaux habits achetés avant la guerre et qui n’avaient pu servir pour une évidente raison : on ne célèbre pas de mariage lorsque les bombes pleuvent et qu’autour de soi tout n’est que ruine, désolation et que tombent d’innocentes victimes. Ce jeune couple, libanais, avait tenu, en robe et costume de mariés, à ce que leur union soit immortalisée devant l’énorme tas de gravats qui était là, à l’endroit même où, un mois auparavant, s’élevait l’immeuble où ils avaient pensé fonder leur foyer, à Beyrouth.
La seconde image, c’était dimanche soir, la grande foule d’Israéliens, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, mêlés sur la plage de Tel-Aviv, leurs corps bien exposés aux rayons du chaud soleil, retrouvant le bonheur de goûter aux plaisirs de la vie. Et puis d’autres images encore, celles des foules du même pays achetant, devisant, heureuses que tout ait repris le dessus et que l’on pouvait recommencer à rire, à discuter, à bâtir des plans d’avenir.
J’imagine qu’au Liban aussi ces deux images ainsi que celles qui nous montraient que le cessez-le-feu avait connu sa première violation ont été vues. Vues et commentées.
Chacun d’entre nous peut en tirer lui aussi les leçons des commentaires qu’au fond de notre conscience nous avons sans doute faits.

R. Lauret


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