
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
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25 juin 2007
Nous étions une grosse centaine de chefs d’entreprises, d’universitaires, de journalistes et, bien à notre place au milieu de tout ce monde, deux ou peut-être trois responsables politiques. C’était jeudi dernier 21 juin au Créolia, à l’invitation de François Caillé pour un de ces “petits-déjeuners” dont le MEDEF a depuis un peu plus d’un an le secret.
Jeudi, l’orateur s’appelait René Robert. René Robert, c’est celui là même que des gens de ma génération ont vu débuter dans sa carrière de Professeur d’Histoire et de Géographie dans les années 1963-64 en ce qui s’appelait alors le lycée Leconte de Lisle, à Saint-Denis.
Bien de l’eau a depuis coulé sous les ponts de nos meilleures rivières et bien des jeunes ont défilé dans les cours de nos lycées. René Robert, au fil d’un temps occupé à communiquer à des dizaines de générations la passion de connaître pour comprendre, s’est replongé dans de très hautes études. Il obtient évidemment son Doctorat et occupe une chaire de Géographie à l’Université de La Réunion.
A la retraite depuis quelques années, notre compatriote n’est pas de ceux qui allaient, comme on dit, s’amuser à couler une paisible retraite.
C’est tout naturellement que lui a été confiée par ces pairs universitaires, par la classe politique, toutes opinions confondues, et par les techniciens du Parc National, la mission de préparer notre île à se faire accepter dans le club du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Difficile mission...
Difficile mission quand on sait que seulement 830 sites dans le monde sont aujourd’hui distingués. 644 sont des sites (ou biens) culturels, 162 sont des lieux naturels et 24 conjuguent l’une et l’autre des deux caractéristiques.
Notre île a choisi de parier sur la qualité de ses biens naturels. René Robert, avec un talent qui n’a pas pris une seule ride, expliqua pourquoi.
Des volcans, il y en a beaucoup dans le monde. Le nôtre n’est pas unique, loin s’en faut.
Or, un site, pour marquer les jurys de l’UNESCO, en plus d’être rare, doit être caractéristique de l’évolution permanente de toute la planète, de sa biodiversité... Il doit également être authentique et son intégrité préservée. Il doit être encore protégé par une législation et un outil de gestion appropriés.
Dès lors, à la lumière de ces hautes exigences, nos Cirques de Cilaos, de Mafate et de Salazie apparaissent comme nous les avons toujours très mal connus : un élément fort de la création de la planète, puis de son évolution et de la cohabitation avec l’arrivée de l’Homme. Une arrivée qui ne les aura pas dénaturés dans leur authenticité et leur intégrité. En un mot, nos Cirques, même habités, sont aujourd’hui encore un hymne grandiose à la beauté un jour apparue et qui a présidé à leur émergence des entrailles de la Terre. C’était il y a 3 millions d’années. C’était hier.
C’est que, les humains étant arrivé sur notre haut de volcan il y a peine plus de 300 ans (Louis Payen, c’est en 1663), ceux qui sont aujourd’hui âgés de 60 ans ont connu, pour chacun d’entre eux, 20% de toute l’aventure humaine de leur île. C’est dire que “les accidents” de notre acte de naissance géologique sont parfaitement visibles, bien présents et éminemment vivants dans notre quotidien d’aujourd’hui.
A l’échelle de la création de la Terre, c’est fantastique.
Les Réunionnais sauront-il préserver cette fabuleuse richesse faite de nature brute au moment où les changements climatiques annoncés, notre vocation touristique affirmée et une augmentation logique de notre population pourraient, si nous n’y prenons garde, accélérer notre tendance à “la bétonisation” et à la récupération d’espaces naturels pour en faire (parfois) des (piètres) biens culturels ?
L’UNESCO y veille aussi. Cinq ans après qu’elle vous ait labellisé « Patrimoine Mondial », elle vient toujours vérifier que vous en avez été dignes. Et alors, elle peut vous descendre aussi facilement qu’elle vous a si difficilement élevé...
Raymond Lauret
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