Avez-vous oublié Séoul ? ...

10 juin 2006

Quand vous lirez ces lignes, vous saurez déjà si le premier coup d’éclat de la dix-huitième Coupe du monde de football a eu lieu. Autrement dit, si hier soir au stadium de Munich dont le toit a été réalisé sous l’autorité de l’architecte français René Sarger, le même qui fut consulté pour celui du stade olympique de Saint-Paul, autrement dit disais-je, si le Costa Rica (c’est où ça, là-bas coincé entre le Panama et le Nicaragua, sur la languette de terre qui relie le Nord et le Sud de toute l’Amérique ?) a fait peur à l’ogre allemand. Voire pire, l’a tenu en respect...
C’est que vous n’avez pas oublié Séoul et le champion du monde sortant qui fut sorti dès les tous premiers éliminatoires. C’est que vous n’avez pas oublié, le retour précipité pour Paris de ceux-là même qui, quatre années plus tôt, faisaient chavirer dans l’ivresse d’une joie nationale à laquelle les Champs-Élysées offrirent la promenade qu’il fallait, tout un peuple réconcilié avec “ses” gloires ! Qu’ils étaient alors bien tristes à voir, nos footballeurs français, la tête basse, le regard fuyant, la démarche accélérée, un peu honteux de devoir montrer leur figure d’enterrement à ceux qui à la télé allaient “voir ça” !
Alors, que nous réservera cette Coupe du monde qu’un marchand de tristes plaisirs a délibérément souillé en entraînant avec lui les autorités d’un pays dans son idée de grand marché du sexe ? Le Brésil traversera-t-il, comme il a su le faire depuis 1958 et la Suède de Pelé, les passions qui s’enchaînent et se déchaînent sur toutes les chaînes de télévision du monde ?
En tout cas, à la bourse populaire, la tendance le crie : ce sera Ronaldo, Ronadinho, Adriano, Kakà et Robinho...
Mais... mais, on peut penser que le drame qui vient de toucher Djibril Cissé et l’écarter de la belle aventure pourrait bien apporter aux jeunes Français qui entourent Zinédine Zidane et Thierry Henry cette force du cœur et de l’âme - des tripes aussi - qui vous pousse à l’autre bout de vous-même, de l’autre côté de votre miroir, là où le génie parfois vous attend. Avec Jean-Max, sur KOI ce jeudi, nous le disions : si sa double fracture est, pour lui et pour nous, un malheur immense, nous devons espérer que Cissé, depuis son lit d’hôpital, saura communiquer à ses copains sur le terrain un peu de la potion magique qui permet à Astérix d’être ce que nous savons...

R. Lauret


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus