“Boeing-Boeing” : pour décoller aussi sec...

28 décembre 2006

Il y a du génie dans la manière que Sham’s a de reprendre à son compte un texte qu’un grand auteur classique a écrit pour qu’il soit adapté au théâtre français et pour qu’il inonde alors de rire les spectateurs des salles de France...
Tenez. Il y eut “l’Avare” que notre bout’en train du Moufia traduisit du langage de Molière en notre langue à nous. Cela donna “Lo Rapiang” et, pour moi, la certitude émue que, finalement, l’auteur du “Médecin malgré lui”, du “Malade imaginaire” ou des “Fourberies de Scapin” a peut-être écrit la philosophie d’Harpagon pour qu’un jour, 300 ans après, dans une île de l’océan Indien, des Créoles s’en emparent et en fassent un immense chef d’œuvre.
Et puis, il y eut, dans un tout autre registre, Faydeau et son célèbre “Mais ne marche donc pas toute nue”. Sham’s, passant par là, glissa la célèbre pièce qui triomphait dans les salles de métropole dans le moulinet de notre savoir-vivre, de nos manières, de nos “us et coutumes” comme on dit là-bas. Cela donna un éclat de rire qui vit se soulever, hilares et applaudissants, les spectateurs d’ici.
Cette fois, l’infatigable Sham’s, insatiable adaptateur des succès métropolitains en triomphes créoles, s’attaque à “Boeing-Boeing”.
Cette pièce, écrite pour entreprendre les zoreils de l’hexagone et, par ricochet, les Français de l’étranger, surfe sur un mondial succès depuis, dit-on, plus de 20 ans. Vieillissante donc ! Et notre compatriote de lui administrer un véritable sérum de non vieillissement ! Je vous le dis et le redis : avec “Boeing-Boeing”, Sham’s apporte à notre langue créole un bien joli plateau et offre au public de notre île deux belles heures de plein bonheur... Et je ne démentirais pas Anne-Laure Delamotte qui, comme moi, était à Champ Fleuri pour la première et qui, dans “Visu”, a écrit qu’« on décolle aussi sec pour une bonne dose de fous rires. Un excellent Vaudeville à regarder et à faire partager sans modération »...
“Boeing-Boeing” : il n’y a pas à faire le cacou ou l’âne de Buridan. Je ne saurais que vous le conseiller. Et même le recommander. C’est ce 29 et ce 30 décembre, toujours à Champ Fleuri, à Saint-Denis. Demain et après-demain donc.
À quelques heures du réveillon, pour 16 euros de surcroît, on ne se pose plus de questions, histoire de savoir comment Bernard i démèrd pou chap’ èk son trwa métrès. Surtout que, si la première de ces maîtresses est américaine et la seconde allemande, la troisième est française. D’où l’impayable bèzman dont il faudra se soustraire !!!

R. Lauret


Social

Hausse du RMI de 1,8% le 1er janvier

Le Revenu minimum d’insertion passera à 440,86 euros pour une personne seule sans enfant, à 661,29 euros pour une personne seule avec un enfant.

Le RMI sera revalorisé de 1,8% le 1er janvier prochain, a annoncé vendredi 22 décembre la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF).
Le Revenu minimum d’insertion passera ainsi à 440,86 euros pour une personne seule sans enfant, à 661,29 euros pour une personne seule avec un enfant ou pour un couple sans enfant et à 793,55 euros pour une personne seule avec deux enfants ou pour un couple avec un enfant.
La base mensuelle des allocations familiales, qui sert à calculer la plupart des prestations familiales, sera revalorisée de 1,7% et l’allocation aux adultes handicapés de 1,8%.


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