
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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14 novembre 2011
Parce qu’il a sans doute voulu remplir pleinement le rôle de maire que ses pairs de la grande ville des hauts du Sud lui ont confié lorsque le précédent est devenu, en mars 2010, président du Conseil régional, Paulet Payet vient de connaître la pire des agressions pour un élu : l’humiliation en public et au milieu de l’assemble qu’il préside au motif qu’il ne tiendrait sa légitimité, non pas directement du peuple, mais des circonstances de la vie. Et ce qui s’est passé la semaine dernière au Tampon est particulièrement révélateur de la capacité d’agissements et de froideur d’un homme qui, en l’espace de deux ou trois ans, a réussi à s’imposer comme chef d’un courant politique dans notre île.
J’ai connu Paulet Payet lorsqu’à l’époque nous militions, lui et moi, dans notre O.M.S. respective et que nous nous rencontrions de temps à autre au Comité régional des offices municipaux du Sport de La Réunion avec d’autres militants sportifs du Tampon tels que Luc Lasseaux, Myriam Pothin ou Michel Albin. Peut-être avions-nous également partagé des moments de réflexion lors des journées d’études de la FNOMS dont j’étais alors administrateur. Je l’ai retrouvé beaucoup plus tard à la Région Réunion où il siégeait dans les rangs de l’opposition. Nous n’étions pas dans les mêmes commissions. Je ne le croisais donc que de temps en temps. C’était cordial. Il y a des souvenirs qui résistent à tout.
Paulet avait son caractère. Celui, vraisemblablement, d’un petit yab des hauts dont la vie n’a sans doute pas toujours été facile et qui s’était socialement élevé par le travail. Il avait du caractère. Et je n’ai pas été surpris qu’il soit choisi, quand la règle du non-cumul de certains mandats électifs frappa Monsieur Didier Robert, pour occuper le poste de premier magistrat du Tampon, lui qui y était déjà premier adjoint. Ce qui est aujourd’hui programmé contre lui — un empoisonnement dans ses relations avec ses collègues et collaborateurs avec, en bout de ligne, son laminage et son éviction — me navre. Je n’ai jamais appris à apprécier l’acharnement que certains alimentent contre d’autres, quels qu’ils soient. Je déteste l’acharnement, surtout quand il ne s’embarrasse pas d’effets de manche et qu’il a pour théâtre la place publique. Et je souhaite, tout naturellement, que Paulet Payet sache défendre son honneur.
Mais, par delà cet énorme et lamentable incident, il nous faut faire la part entre ce qui est du ressenti émotionnel et ce qui révèle une attitude de fond d’un homme aujourd’hui devenu chef dans son camp politique. Brutalité au Tampon — où le sort promis à Paulet Payet vient après le compte réglé à André Thien Ah Koon — et « manœuvre fine » ailleurs sont des éléments qui indiquent à qui et à quoi on a à faire désormais. Dieu merci, tout le monde n’est pas ainsi à droite.
« Manœuvre fine » Rappelons-nous les quelques semaines qui ont précédé les dernières cantonales à La Possession. Plusieurs responsables de la droite locale n’avaient pas caché leur stupéfaction dès que leur fut annoncé le nom de celui qui allait porter à cette occasion les couleurs de l’UMP. Ils tentèrent bien, c’est l’un d’eux qui me l’a raconté, de faire valoir leurs points de vue d’habitants et de militants du coin. Car ils ne comprenaient pas, mais alors pas du tout, le choix de Jérôme Testan, un nom totalement inconnu dans la commune. Lorsqu’ils découvrirent que le dit Testan était un jeune marmaille qui ne présentait absolument rien qui puisse les inciter à se mobiliser efficacement pour se lancer dans une campagne électorale, les uns pensèrent qu’ils allaient rentrer chez eux le temps que celle-ci passe, un autre se chercha un voyage qui l’aurait mener loin d’ici, d’autres encore essayèrent de comprendre à quel jeu jouaient ceux qui, dans leur parti, décident. La présence de Madame Marie-Andrée Lacroix-Faveur, conseillère régionale de l’actuelle majorité, comme suppléante imposée du petit inconnu, rajouta à l’incompréhension. Car, à défaut de Jean-Yves Morel, Christian Pausé ou de Margie Sudre pour ne citer que ces trois noms, tous auraient compris et accepté si le candidat avait, par exemple, été l’élue régionale proche de Didier Robert. La victoire, certes, serait restée toujours très improbable. Mais ç’aurait été une campagne électorale avec une candidate qui est censée savoir dire quelques mots derrière un micro. Quelques ténors se seraient même sans doute déplacés. On aurait eu, sous le drapeau de la droite et du Président Sarkozy, une petite campagne honorable. On aurait fait comme toutes les fois. Mais avec le petit… « comment encore qu’il s’appelle ? » s’amusait à me dire un de mes amis de droite de La Possession... avec Jérôme Testan, sans doute gentil garçon, trop gentil même au point de risquer d’être inexistant dans une bataille d’idées jamais facile, que leur fallait-il penser ?
Arriva le soir du scrutin et les opérations de dépouillement. En ce premier tour du 20 mars 2011, sur le canton de La Possession, Jérôme Testan obtint 893 voix et 11,07% des suffrages et se retrouvait éliminé pour le second tour. Un second tour où auraient à s’affronter Madame Miranville Vanessa (2106 voix et 26,1% des suffrages) et Roland Robert (4.641 voix et 57,52% des suffrages), Rolland Lallemand ayant quant à lui récupéré 428 voix et 5,3% des suffrages.
Madame Miranville aurait pu se désister puisqu’elle se disait écologiste et de gauche et qu’elle avait obtenu deux fois moins de voix que Roland Robert. Cela se fait partout et cela aurait été un bon point qu’elle aurait marqué dans une perspective de travail avec d’autres, pour le développement de sa ville, un développement que seuls la mauvaise foi et le parti pris politicien peuvent expliquer qu’on ne le verrait pas sur tout le territoire de cette commune.
On le sait, Madame Miranville choisit de se maintenir. Elle fut battue (48,14% des voix contre 51,86% pour Roland Robert) et assura, mais sans vraiment insister là-dessus, qu’elle n’avait jamais rencontré Monsieur Didier Robert et sa garde rapprochée pour discuter ni de son maintien et de leur soutien, ni de son avenir. Elle était, assurait-elle, vert écolo et porte-parole de son mouvement et elle entendait le rester. Nous sommes quelques-uns à avoir alors été au moins sceptiques.
L’annonce qu’elle a faite l’autre semaine de sa démission de son parti (un parti dans lequel elle a clamé qu’elle ne se reconnaît plus) et de son désir de « préparer les municipales de 2014 à La Possession » est symptomatique de l’ambition qui s’apparente parfois à de la prétention avec un zeste de précipitation et qui, souvent, s’empare de certains et de certaines qui n’ont aucune idée de l’immensité de la responsabilité de la fonction de maire. Sera-t-elle alors, comme le lui demandent bien évidemment les journalistes, la candidate de la droite possessionnaise ? A elle une telle question ?!!! Grosse pirouette de la jeune dame qui, saisissant l’occase qui s’offrait à elle, demande que les partis ne cherchent pas à la contacter !
La manœuvre fut fine en Mars dernier. Aujourd’hui, elle est une énorme ficelle qui ne suffit cependant pas à camoufler la réalité…
Raymond Lauret
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