C’est chose faite... depuis maintenant treize jours !

3 mai 2007

Il était prévu dans le Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP) remis aux entreprises qui s’étaient intéressées au dossier de consultation pour les travaux dans le lit de la Rivière Saint-Étienne que le radier qui normaliserait à nouveau la circulation entre Saint-Louis et Saint-Pierre soit livré pour le début de la présente semaine, c’est à dire ce lundi 30 avril.
C’est chose faite... depuis maintenant 13 jours !
Au lendemain de Gamède, les automobilistes avaient dû apprendre à prendre leur mal en patience, et cela tous les jours pendant trente bonnes minutes, de part et d’autre de la désormais célèbre rivière du sud, après l’effondrement de son pont aval. Depuis le 20 avril dernier, les choses sont rentrées dans l’ordre. Cinq semaines de travaux menés au pas de charge et dirigés de main de maître sont venues à bout des effets que la furie des eaux avait provoqués. Oublié donc pour des dizaines de milliers d’automobilistes tout ce temps passé à en perdre et à devoir se lever tôt pour rentrer plus tard chez soi. Du bel ouvrage...
Et ce vendredi 20 avril au matin, les ouvriers de la Société d’Aménagement Salinoise (SAS) avaient bien raison d’être fiers. Leurs responsables les avaient étroitement associés à la petite cérémonie qui marquait la réception officielle des travaux et l’ouverture au public de la nouvelle voie.
Ce marché, leur entreprise l’avait arraché. Il pouvait lui permettre de se positionner à côté des grands des travaux publics comme partenaire fiable des donneurs d’ordre institutionnels. Dans leur subconscient, l’enjeu était clair : il leur fallait le réussir. Le réussir bien sûr au niveau de la qualité, mais aussi au delà de ce qui était exigé en délai d’exécution. Au terme du pari que chacun s’est lancé, il y avait un double défi. L’entreprise y a pleinement réussi : les exigences du CCTP sont toutes remplies. Et c’est bien avant l’heure que la fort belle copie a été rendue !
Philippe Berne et Hilaire Maillot, mes deux collègues du Conseil Régional, mais aussi les élus locaux et les techniciens de la DDE présents ce jour-là, ne cachaient pas leur soulagement, bien qu’ils n’en soient pas, question pari, à leurs premières épreuves.
Un soulagement qui n’était rien, comparé à la satisfaction qui s’affichait sur les visages de ceux qui arboraient avec fierté, sur leur casque et leurs tenues de chantier, les couleurs d’une entreprise dont ils se disent plus que jamais qu’ils appartiennent en quelque sorte eux aussi à la famille qui l’a créée.
Les entreprises sont trop souvent perçues à travers les montagnes de dossiers que ses têtes pensantes doivent traiter, à travers des kilomètres de chiffres à vérifier, des dizaines d’engins qui vrombissent à longueur de journée, des tonnes de matériaux que l’on déplace, les paysages que l’on chamboule. Les entreprises sont aussi vues à travers les ordres à exécuter, les cadences à tenir, les négociations qu’il faut mener ou les grèves déclenchées pour arracher telles ou telles revendications.
Point de tout cela chez SAS et l’autre vendredi, c’était dans le regard et sur le sourire de ces hommes et de ces femmes qui accueillaient à Saint-Louis “les personnalités” invitées, l’expression ressentie d’une merveilleuse aventure où de l’ingénieur au manœuvre, du patron à l’ouvrier, chacun avait conscience que le pari réussi était pour une part un peu de son œuvre.
Reste pour les plus pointilleux d’entre nous à se demander qui, de tous ces gens heureux, l’étaient, vendredi 20 avril dernier, le plus. Je n’ai pas cherché à le savoir, tant cela n’a pas grande importance...

Raymond Lauret


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