Ça se combat ...

5 octobre 2007

Ce matin - et sur une (seule) petite journée - débutera notre “Grenelle de l’Environnement”. Ce sera notre part réunionnaise dans un acte fort de la politique d’un gouvernement qui, par sa loi-programme du 13 juillet 2005 déjà, disait à propos de la fixation des orientations de la politique énergétique française, je cite : « La lutte contre le changement climatique est une priorité de la politique énergétique qui vise à diminuer de 3% par an en moyenne l’émission de gaz à effet de serre en France... (Dans) cette lutte (qui doit) être conduite par l’ensemble des Etats, la France (aura à réussir) une division par quatre ou cinq des émissions des pays développés... ».
Diviser par 4 ou 5 les émissions de gaz à effet de serre ? Cela nécessite que l’on s’attaque d’abord et fermement au “tout voiture”.
Le Tram-train répond à cette grande et sérieuse ambition. Il y répond de manière forte. Tous ceux, et nous sommes nombreux dans ce cas, qui, chaque jour, passent plusieurs heures le matin et le soir à vivre les bouchons un peu partout dans l’île, ont bien compris le sens des deux récentes affiches qui nous montraient, l’une une portion de rue à Saint-Denis toute pleine de voitures tel qu’on le vit aujourd’hui, la seconde, la même portion de rue au milieu de laquelle passe un Tram-train. La division d’émission de gaz à effet de serre, c’est sûr, c’est plus que par 5 qu’elle serait alors obtenue à cet endroit-là !
Pour M. Virapoullé - “Monsieur Moi-je” -, il s’agit là d’un caprice d’enfant gâté. C’est dans le “JIR” d’hier, avec sa photo...
La désinvolture du personnage ne surprend pas. Elle n’étonne personne. Que certains autres - et non des moindres au Conseil général - le rejoignent dans cet étalage d’irresponsabilité, cela est choquant, voire attristant. Auraient-ils, ceux-là, oublié les engagements chaleureusement argumentés du candidat Sarkozy ?
Plutôt que d’argumenter auprès du Président de la République dont ils ont l’oreille pour que les retards de notre île (retards dûs à ses spécificités, mais aussi pour le rôle premier que nous pourrions jouer dans cette partie de l’océan Indien où nous sommes une frontière avancée et active de l’Union Européenne) amènent le gouvernement à ne surtout pas restreindre les crédits en faveur du développement et de l’innovation tout en ne négligeant pas une politique qui stabiliserait les Réunionnais sur le plan social, plutôt donc que de se battre pour qu’on avance, les voilà qui se rangent derrière “Monsieur Moi-je”, dans sa rancœur obsessionnelle vis-à-vis de Paul Vergès.
C’est choquant, c’est attristant. Mais, ça se combat d’autant mieux que le ministre des Dom Tom a remis à l’heure les pendules que certains souhaitaient voir déréglées...

Raymond Lauret


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