Ce billet est envoyé à Monsieur Chirac

8 février 2005

(Page 2)

Allemands et Français - qu’ils appartiennent aux cercles dirigeants politiques, aux autorités militaires, à ce qui reste d’anciens combattants, aux milieux scolaires ou tout simplement à ce bon peuple qui, de part et d’autre du Rhin, n’aimerait pas que les tristes épisodes de leur histoire commune revivent un jour - Allemands et Français, disais-je, viennent de se retrouver autour d’Auschwitz et de ce que ce camp a pu concentrer d’insupportable dans le comportement des humains.
D’illustres dirigeants allemands ont demandé pardon aux peuples du monde entier pour tout ce que l’armée hitlérienne a pu commettre, il y a soixante ans, comme atrocités.
Les camps de concentration, l’expression de la barbarie ont donc été, il y a deux semaines seulement, unanimement condamnés. Les télévisions et la presse écrite ont consacré de larges places pour montrer le niveau particulièrement fort d’émotion qui a entouré ces instants de communion entre les peuples des deux pays.
C’est le moment qu’a choisi un boxeur bien connu, M. Fabrice Tiozzo, sans doute sur les conseils de ses managers du boxing-business, pour déclarer à propos de l’Allemand d’origine polonaise Dariusz Michalczewski, qui sera son adversaire dans trois semaines : "Je vais lui défoncer la gueule. Je me réjouis d’ailleurs que quinze millions de personnes puissent assister devant leur télévision à cela...".
Le "d’ailleurs" employé par Monsieur Tiozzo justifie à lui seul que les autorités de la République française exigent du champion français qu’il s’explique sur le fond de sa pensée.
Si j’avais un peu d’influence sur le Président Chirac, je n’aurais pas manqué de lui demander s’il ne s’impose pas qu’il intervienne là avec la plus extrême vigueur. Mais je n’en ai pas. Je me contenterai donc de lui faire parvenir ce billet.

R. Lauret


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