Ce “on”, qui a sali le maillot et déshonoré la ville ...

14 septembre 2004

Tant pis pour Guy Jarnac et l’intervention d’Hourtin. On en parlera demain. Pour ce matin, il ne faut pas hésiter à se retourner vers le Sud et plus précisément la ville de Saint PIerre et son club de foot qui s’est fait étriller, samedi soir à Klébert-Picard, par une U.S.S. Tamponnaise survoltée. Un sévère et indiscutable 4 à 0, cela ne saurait laisser personne insensible et notamment chez les perdants.
J’ai joué au foot et je sais que ce genre de truc, ça vous remue un bonhomme. Si les vestiaires pouvaient raconter ce qu’ils ont pu abriter comme éclats de rire et sanglots libérés, sûr qu’ils s’attarderaient davantage sur les visages marqués par la tristesse de ces hommes encore jeunes mais suffisamment préparés aux chocs des émottions. C’est ça aussi, la vie...
Ce qui s’est passé dans et autour des vestiaires saint-pierrois ce week-end est d’un tout autre genre.
Si j’approuve le joueur Damien Hatton quand il dit : "Le Tampon a été meilleur que nous dans tous les domaines...", si j’admets le propos de Jean-Philippe Caumartin : "On a pris une raclée. Au nom du groupe, je m’excuse auprès des supporteurs. Pour eux, on devrait mouiller le maillot. On ne l’a pas fait...", ne me demandez pas de souscrire à ce qu’a sorti l’un des entraîneurs du club et que rapporte la presse : "On a failli à notre devoir... On a sali le maillot, déshonoré notre ville, les gens qui nous font confiance... Toutes ces personnes qui nous soutiennent, on les a trahies... Il faut leur demander pardon... Ce soir on a honte...".
Mais où donc sommes-nous ? Quelle ville a été “déshonorée” ? Pour quel “crime” y a-t-il lieu de “demander pardon” ?
Et à qui ? Faudrait peut-être nous rassurer, Monsieur l’entraîneur ! La glorieuse incertitude du sport, qu’est ce que vous en faites ? Et le droit de passer une fois, ne serait-ce qu’une fois, à côté de son sujet, vous ne connaissez pas ?
À moins que... les ordres étant les ordres... désormais, c’est devenu : “Tu passes ou, puisqu’on te paye, on te casse...”. Cela explique qu’alors, on prend les devants : on s’accuse de ce que l’on va être accusé...

Raymond Lauret


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