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6 avril 2007
Le Forum Social Alternatif organisé le week-end dernier à St Paul est loin d’avoir eu le succès que les thèmes qu’il proposait à la discussion méritaient pourtant. Il était en effet question de démocratie participative. C’est important, la démocratie participative. C’est très important.
Il est bon de se demander pourquoi donc ce relatif échec.
Un peu de la réponse se trouve indiscutablement dans la place que le fric occupe à côté de la fonction d’élus.
Nous assistons ces derniers temps à une accélération de la dégradation de l’image que ceux qui, à la faveur des élections, sont sortis du chapeau de la démocratie représentative ont dans l’opinion publique. « Combien il touche celui-là ?... Et pour faire quoi en échange ? » : Combien de fois entendons-nous ce genre de commentaires !
Rares sont les élus qui posent cette question. De plus en plus nombreux sont les citoyens qui se la posent et qui, petit à petit, dans leur subconscient, la pointe en direction d’une société qui a scandaleusement légalisé l’argent facile et non justifié. Et pas seulement chez les gros patrons des grosses sociétés...
Qu’un élu soit correctement payé pour remplir par exemple les fonctions de Maire, il n’y a rien à dire. Une telle fonction demande, de plus en plus, que l’on s’y consacre à temps plein. Elle est lourde de responsabilités. Elle occupe les journées, les semaines et les mois de celui qui y a été nommé. Elle occupe également son esprit en permanence. Et, pour une ville de moyenne importance, c’est comme un métier de P.D.G. Un « bon » salaire n’a rien d’anormal. Cela relève du bon sens. On est Maire, Président de Conseils Général ou Régional 24 heures sur 24.
Dès lors, cet élu a-t-il toujours le temps d’exercer un autre métier ? Ou bien, dit d’une autre façon, est-il normal pour lui de toucher un second voire un troisième salaire correspondant à une deuxième ou troisième tâche pleine dans d’autres fonctions électives ?
Car, ne nous le cachons pas, percevoir 2000 euros par mois pour être Conseiller général ou Conseiller régional ou encore vice-président d’un EPCI, cela voudrait dire que l’on y remplit à chaque fois pour 2000 euros de boulot. Qui serait capable de l’expliquer à un travailleur du privé ou, plus simplement, à un employé de la collectivité dont il est cet élu ? Certains sans aucun doute. Car dans nos collectivités, il y a du travail pour quelques uns. Pour quelques uns. Mais pas pour tous...
Un employé communal d’ici citait l’autre jour dans une réunion le cas de cet élu municipal, Maire adjoint (2000 euros) qui se trouve être Conseiller général (2000 euros) et vice-président de l’EPCI de sa région (2000 euros). Cet élu est aussi président d’une SEM d’Aménagement et d’un autre organisme départemental. Tout cela (plus de 7.000 euros... près de 50.000 francs par mois) vient en plus de ce que lui rapporte son métier qu’il continue à exercer !
Et l’employé communal de se dire : « Je ne lui conteste pas la faculté de faire tout cela en même temps. Car, après tout, peut-être en est-il capable, peut-être est-il bien encadré, peut-être sait-il déléguer. Ce qui me gêne, c’est qu’il est payé chaque fois... ».
J’avais alors répondu à ce brave employé que « ce qui est plus gênant encore, voire scandaleux, c’est que ce sont les lois de notre République qui autorisent cela ! ». Et qui ont donné au concept de « Quorum » une importance qui ridiculise la démocratie vraie. N’a-t-on pas besoin du “quorum” pour siéger et décider ?
Et, comme si ce n’était pas assez, pour parachever l’œuvre, il y a la récente mesure que viennent de voter une petite poignée de députés. En catimini, parce que cela ne leur a pas échappé : cette espèce de garantie de salaire sur cinq ans, c’est moche, c’est dégradant, c’est du niveau d’une république bananière...
Faut-il dès lors s’étonner que les citoyens auxquels on parle de « la vertu du bénévolat » se détournent des initiatives des élus issus de la démocratie représentative et qui profitent - à leur corps défendant, n’en doutons pas - du système quand ceux-ci osent venir leur parler de démocratie participative ?
Faut-il s’étonner qu’ils se méfient de ceux qui peuvent accumuler les mandats financiers parce qu’ils savent se débrouiller pour cumuler les mandats électifs ?
Tout serait tellement différent si, pouvant toujours exercer plusieurs postes d’élus, on ne touchait qu’un seul mandat indemnitaire...
C’est, on le voit, une immense question. Car c’est l’État lui-même qui pourrit les hommes et le système.
Qui lancera le débat ?...
Raymond Lauret
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Messages
6 avril 2007, 14:05
Superbe article ! tu as mille fois raison Raymond. On enseigne des valeurs par l’exemple. Ta réflexxion prend une dimension particulière aujourd’hui quand le président de l’Assemblée nationale avant de quitter le perchoir a réussi à faire passer la periode d’indemnisation d’un député battu de six mois à cinq ans. Du coup les non élus en 2007 percevront leur indemnités jusqu’en 2012. Dans ces cas là, bien sur, signe de la facilité du dépassement des clivages gauche/droite quand on fait parti de la "France d’en haut", personne n’a vraiment protesté ni à droite ni à gauche. Mais il nous faut aussi balayer devant notre porte : n’y avait il pas eu vote unanime Gauche/Droite pour l’obtention des jetons de SEM ?
Pascal Duret