Cela veut dire qu’à 6H50...

16 août 2006

Après mille trois cents morts (dont 150 israéliens), six milliards de dollars de pertes matérielles au Liban et près d’un million de personnes qui ont dû aller trouver refuge hors de chez elles, la guerre entre le Liban et Israël est censée être terminée depuis avant hier lundi, à 7 heures du matin de là-bas.

Cela veut dire qu’à 6h50 on tuait encore, Israël étant jusqu’à l’ultime seconde "engagée dans une course contre la montre pour “ nettoyer ” le Sud du Liban des miliciens du Hezbollah" avant d’observer à 7h00 piles la cessation des hostilités négociée par l’ONU. Et sans doute Bruno Testa, le billettiste du “JIR”, ne faisait-il pas dans la mauvaise fiction quand il écrivait que, parce qu’un soldat aura mal réglé sa montre, on peut se dire qu’il y en a qui sont peut-être morts à 9h01 ou 9h02 (heure Réunion - NDLR) !
Cependant, on peut craindre, sans pour autant être un tant soit peu initié aux subtilités de la situation du Moyen-Orient, que le plus dur reste à venir.
C’est que la presse israélienne, dont on dit qu’elle est au "garde-à-vous" devant les autorités gouvernementales locales, n’a pas craint ces derniers jours de montrer les intentions d’Ehud Olmert, le Premier ministre du pays.

Un des grands journaux d’Israël ne réclamait-il pas "plus de fermeté et moins de sensibilité" et ne prônait-il pas sans détour la destruction des villages du Sud Liban ? Le quotidien de "référence"Haarez” n’y allait pas lui non plus par quatre chemins en disant être totalement "opposé à une fin précipitée des opérations militaires". Un autre journal, le “Yediot Aharonot”, sous la plume de son rédacteur en chef, dénonçait "les Européens qui (nous) décrivent comme des assassins d’enfants, des destructeurs de villes tout en versant des larmes de crocodiles sur le sort du Liban qui a accepté de devenir une base pour le terrorisme".

On pourrait continuer longtemps. L’encre qui sert à imprimer la presse d’Israël est faite de cette haine qui n’a plus de retenue et qui entend s’affirmer et s’afficher.

Nous devons saluer les efforts de l’ONU et Kofi Annan. Nous devons nous féliciter qu’en Israël comme au Liban, en Europe comme aux Etats-Unis, des franges très larges des populations manifestent pour que tous les actes de barbaries qui se commettent contre des populations innocentes cessent là-bas et ailleurs dans le monde.

Mais que pèse la volonté de pacifisme des uns et des autres quand certaines stratégies de certains grands Éats reposent sur leur domination du reste du monde ?

R. Lauret


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