Ces deux conclusions... pour toi !

27 avril 2007

A écouter M. François Bayrou, le candidat UMP (Nicolas Sarkozy), s’il est élu Président de la République, va « aggraver les problèmes de la démocratie et la fracture du tissu social », alors que la candidate du PS (Ségolène Royal), pour sa part, ne manquera pas, si c’est elle qui sort vainqueur, d’« aggraver durablement les problèmes de l’économie ». Et le troisième homme (fort) de la France politique de mettre tout de même ses deux vainqueurs du premier tour à égalité au moins sur un plan en affirmant encore que l’un et l’autre aboutiraient à « déséquilibrer le déficit de la dette ». D’où, à moins d’un retournement de situation qu’il ne voit pas, sa décision d’annoncer qu’il n’a pas à prendre parti, laissant à ses électeurs leur libre choix. Attendons encore un peu et nous verrons s’il s’agit là d’une façon de faire monter les enchères ou de préparer 2012, fort qu’il est de ses 6 millions 820.000 voix récoltées l’autre dimanche. En attendant, chacun des deux prétendants finaux ne cache pas qu’il espère bien les voir, ces bulletins, majoritairement basculer en sa faveur dans 10 jours. Attendons donc et on verra...
Car l’enjeu est bien là. Nicolas Sarkozy, avec ses 11 millions 450.000 voix, ne devance Ségolène Royal (qui en a récolté 9 millions 500.000) que de 1 million 950.000 voix.
Or, si on considère que l’essentiel des électeurs qui ont choisi Olivier Besancenot, Dominique Voynet, Arlette Laguiller, José Bové, Frédéric Nihous, Gérard Schivardi et Marie-George Buffet vont voter pour elle, soit tout de même quelque 4 millions 300.000 suffrages, on voit que Ségolène Royal est virtuellement bel et bien plus que bien positionnée pour le sprint final... malgré des sondages (toujours ces foutus sondages !) qui la placent à 10 jours du grand jour derrière son rival.
Ces positionnements (arithmétiques) n’avaient, bien entendu, échappé à personne. Ni d’ailleurs les appels tout à fait compréhensibles de nos deux candidats du 6 mai à François Bayrou (et à défaut, à ses électrices et électeurs) à les rejoindre, lui assurant (et, par ricochet, à son gros électorat) que leur futur gouvernement serait, bien entendu, ouvert à son futur Parti Démocrate !
D’où ces deux conclusions que de nombreux Réunionnaises et Réunionnais n’ont pas manqué de tirer :
1. tout autant que François Bayrou, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ont été sensibilisés aux quelques-uns des gros problèmes que notre île doit impérativement résoudre dans les 10 ans qui viennent. Ils ont tous les trois, ainsi que Dominique Voynet et Marie-George Buffet, marqué leur accord pour que la signature du gouvernement (qui porte tout de même sur 3,4 milliards d’euros) soit respectée et prise en compte, voire même dépassée. C’est là, comme on dit au rugby, un essai marqué qu’il faudra réussir à transformer par notre vote aux législatives et la vigilance des députés que nous aurons élus.
2. ceux d’entre nous qui n’ont donc plus qu’à choisir entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal peuvent légitimement se dire que la nécessité de « rassembler » bien au-delà de son seul camp s’exprime fortement en France depuis le 22 avril dernier, tant chez le candidat UMP que chez la représentante du PS. Dans notre île, autour de Paul Vergès, des hommes et des femmes s’y appliquent depuis maintenant plusieurs années. Et avec un certain succès. Que certains l’aient oublié, c’est dans l’ordre des choses. Mais toi ?...

Raymond Lauret


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