Claude Lowitz, Serge Ulentin, Goulam Gangate, Jean Guimier et la Chine

28 janvier 2006

Dans le petit bureau que je partage avec Sylvestre Lamoly et Emmanuel Lemagnen à la Pyramide inversée du Moufia, ce mercredi, autour de carris de thon et de poulet, du riz blanc, des grains rouges et des rougails, je déjeunais avec Goulam Gangate, Serge Ulentin, Claude Lowitz et aussi, mignonne mais sûrement innocente, la fille de ce dernier, Kim qui passe son bac bientôt et aimerait cumuler des études de droit et le tennis qu’elle pratique à un très respectable niveau. Après le café, Hosman, le fils de Goulam, nous rejoindra et on reprendra avec lui ce pourquoi nous étions là.
Claude Lowitz est depuis deux ans maintenant à Chongming, une “île- arrondissement” de Shanghai, où il dirige le centre de formation des jeunes footballeurs de la “Genbao base”...
Grâce à son souci de ne pas transiger sur l’importance de la formation et les notions d’hygiène de vie qui sont pour lui des valeurs sur lesquelles on ne négocie pas, Claude est entrain de révolutionner - le mot n’est pas trop fort - la vision que l’on avait et que l’on continue d’avoir là-bas sur le foot. Claude a pu convaincre ses employeurs qu’il ne faut surtout pas brûler les étapes.
Deux ans après, son “groupe” de minots va faire une entrée attendue dans le championnat professionnel de Chine. Ça va commencer par la troisième division, avec les joueurs les plus jeunes de toute la Chine, formés à la “base” et non pas “achetés” ici ou là... Nous en avons déjà parlé ici. C’était, “libres propos” en date du 3 janvier dernier, sous un titre qui a dû intriguer ceux d’entre vous qui me lisent : “Le Dongya, vous connaissez” ?
Avec Goulam Gangate et Serge Ulentin, Claude et moi, nous avons voulu jeter les bases d’un partenariat que la ville de Chongming souhaite pousser plus loin et dont ses autorités espèrent qu’il permettra à leur île de 1.400 kilomètres carrés et de 700.000 habitants de bénéficier demain - dans quatre ou cinq ans - d’une organisation d’un football "pour tous et toutes, et le plus haut niveau possible pour chacun"... Autrement dit, sur leur territoire qui dispose (sans doute) de moyens mais qui manque cruellement d’éducateurs et de formateurs (disons de “têtes politiques” en matière de sport), ils aimeraient bien que le football s’appuie sur des gens formés à l’organisation, à l’entraînement, à l’arbitrage... Et c’est vers nous, La Réunion, qu’ils se tournent.
Je vous avoue ne pas bouder ma satisfaction à voir que l’idée d’un "sport pour tous et toutes et le plus haut niveau possible pour chacun" que nous avons empruntée à Jean Guimier et à la F.N.O.M.S. dès 1971 ne vieillit pas, au point d’apparaître comme un message de révolution fondamentale aux dirigeants d’une puissance comme la Chine. Même si, au moment où l’on en parle, cela ne concerne que Chongming et, m’assure-t-on là-bas, Shanghai.
Shanghai ? C’est tout, seulement 24 millions d’habitants...

R. Lauret


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