Comme à Sydney... Comme à Perth

3 mai 2006

"Parl’ Kréol quand tu as envie... Maîtrise le Français. But tomorrow, you will need to speak english", lançait dimanche dernier Gilbert Aubry à l’attention des milliers de jeunes qui participaient sur l’Esplanade Frère Scubilion à Sainte-Marie, au 30ème anniversaire de sa nomination comme Évêque de La Réunion le 2 mai 1976.
Pourquoi donc demain (tomorrow) tu auras besoin (you will need) to speak english ? La réponse est simple : l’an prochain se tiendront à Sydney, en Australie, les J.M.J. (Journées mondiales de la Jeunesse). Et à Sydney, on parle anglais !
À Sydney, on prend aussi le bus gratuitement. Comme à Perth, l’autre grande métropole australienne, à l’opposé, tout à l’Ouest, en bordure de l’Océan Indien.
Perth, une amie de La Possession en revient. Elle est allée installer sa fille qui y suit sa scolarité, histoire de voir du pays et de vivre le décollage économique d’un pays qui fait appel aux jeunes “d’ailleurs” pour ne pas être en reste dans un monde qui se métissera par la force de la mobilité.
Un pays qui dispose de 7 millions 700.000 kilomètres carrés et de 19 millions d’habitants.
Perth, autant que Sydney, grouille de monde, mais ne manque pas d’espace. Les autorités qui dirigent cette grande ville de 1 million 400.000 habitants auraient pu tirer comme conclusion que ses habitants ayant les moyens de rouler en voiture, il n’y a pas lieu d’organiser, comme il se doit, le transport en commun. Eh bien, en toute logique bien pensée, elles ont mis en place un réseau de transports en commun urbains dont notre amie, émerveillée, nous a détaillé les multiples vertus : densité, exactitude, gratuité, desserte permanente, modernité, accessibilité pour les publics handicapés...
Question : pourquoi l’Australie choisit-elle de vivre le 21ème siècle et la modernité en privilégiant le transport en commun par rapport à la voiture individuelle ? Car j’aurais dû le préciser : la bagnole particulière ne se justifie pas en ville de Perth, comme sans doute à Sydney... comme à Londres également, où les bus urbains font un malheur et ne sont pas le moyen de déplacement des seuls pauvres.
Autre question : pourquoi nous, ici à La Réunion, on semble craindre de mettre à la disposition de tous les Réunionnais, des transports en commun modernes, nombreux, efficaces et qui nous permettraient de laisser souffler quelque peu nos pauvres voitures sur-utilisées ?

R. Lauret


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