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30 avril 2012
Il est normal et il est bien que, pour le viol d’un jeune garçon, le jury de la Cour d’assises de Saint-Denis ait condamné – à huit ans de prison – l’ancien curé Jacky Hoarau. Il est normal et il est bien que ce dernier n’ait à aucun moment cherché ni à nier ni même à relativiser ce dont il était accusé. Et c’est tout à son avantage qu’avant même d’entendre la sentence, il ait déclaré ce que nous rapporte Jérôme Talpin, dans les colonnes du "JIR" : « Ma faute m’effraie. Elle est devant moi sans relâche. Je regrette amèrement tout ce qui s’est passé et les soucis – et le mot est faible – que je vous ai causés. Je souhaite que l’amour l’emporte…J’ai besoin de votre pardon…J’ai besoin de ton pardon ». L’ancien curé avait alors regardé sa jeune victime et sa famille. Et sans doute ses yeux étaient-ils remplis de larmes et son cœur déchiré.
Il m’était difficile, même si j’arrive après que presque tout ait été dit et écrit sur cette pénible affaire, de ne pas consacrer mon « Libres propos » de ce lundi à quelques commentaires sur une affaire qui aura secoué plus d’un.
Un prêtre aux Assises, et qui plus est pour le viol d’un enfant de chœur, et donc sans doute dans une salle qui jouxte l’église, cela … comment dire ? … cela nous choque, cela nous meurtrit. Cela nous bouleverse. Car cela n’est pas courant. Cela est inimaginable et difficile à croire. Cela est difficile à accepter. Alors que, dans les autres cas et les autres fois… Tiens, serait-il là le problème ?
Oui, serait-il là le problème ? Un père de famille, un patron ou encore un quidam quelconque qui comparait pour le viol d’une jeune fille ou d’un jeune garçon, cela ne choquerait–il donc pas autant ? Bien sûr, nous en serions indignés, révoltés tout en ne manquant pas de demander et de clamer que justice soit rendue dans sa plus grande sévérité ? Mais nous n’en serions qu’indignés, que révoltés alors que là, avec cet ancien prêtre, nous sommes choqués, meurtris, bouleversés. Nous nous sentons concernés par une faute qui a la dimension du crime le plus odieux qui soit. On dirait que cela nous est arrivé à nous. Normal, oui, normal puisque nous sommes de la famille de l’église. Normal aussi si, tel ce personnage haut en couleurs qui ne laisse personne indifférent dans les salles de nos tribunaux, nous sommes de ceux qui considèrent que « la religion est une secte qui a réussi ». Et que, nous aussi comme notre personnage haut en couleurs, nous ajoutions, parlant de celle du fautif, que « cette Eglise est homophobe et sexiste » … puisque l’accusé « avait des problèmes, des doutes et personne ne l’a écouté…(qu’) Il n’avait aucun référent vers qui se tourner… ».
Permettez, amis lecteurs, que je salue l’immense majorité de ces hommes et de ces femmes de foi qui un jour, alors qu’ils étaient alors encore bien jeunes, ont choisi de se consacrer à l’engagement religieux. Permettez que je dise que nous sommes nombreux dans tous les pays du monde, que nous soyons croyants ou que nous ne le soyons pas, à percevoir avec respect cet engagement qui est fait de renoncements à mille attirances qui nous entourent et qui animent et alimentent la vie ou les envies de millions et de millions d’êtres humains. Un engagement au service des autres.
Les religieux et les religieuses, qu’ils aient vécu loin de chez et qu’ils s’appellent Mère Térésa ou Sœur Emmanuelle, l’Abbé Pierre, Père Guy Gilbert ou Père Pédro, Dom Helder Camara, Monseigneur Roméro, qu’ils aient été d’ici et qu’ils s’appellent Frère Scubilion ou Abbé Monnet, Père Bourdon, Père Grinenberger ou Père Rochefeuille, Sœur Pignolet de Fresnes, Très cher Frère Polycarpe ou Frère Didier, ces hommes et ces femmes appartiennent à l’Histoire d’un monde qui professe la générosité et le don de soi. Ils sont saints, en premier dans nos cœurs d’humains, et cela sans qu’il soit nécessaire de se demander si nous sommes croyants ou pas. Et pour connaître un peu la vie de quelques unes et de quelques uns de celles et de ceux qui animent le remarquable dialogue religieux qui caractérise notre île avec les actes de solidarité et les mouvements collectifs tournés vers les plus démunis qu’il génère, je puis dire que les Eglises et, puisqu’elle est aujourd’hui pointée du doigt par certains, l’Eglise catholique en premier lieu n’ont pas à rougir de ceux qui portent leur message d’amour et de fraternité.
Qu’un prêtre, qui un jour a dévié au point de se retrouver aux assises et de se voir condamner à 8 ans de prison, demande publiquement pardon à toute la famille de sa victime, que ce prêtre demande également pardon à sa famille, à l’Eglise et à la société, qu’il dise qu’il regrette un faute qui l’effraie et qui, sans relâche, est devant lui, voilà qui remet les choses à leur place.
Un prêtre est un homme. Mais il n’est pas qu’un homme. Le prêtre est un homme qui a pris l’engagement d’une conduite sans faille devant l’ordre auquel il a accepté de se vouer tout entier. C’est (un petit peu) comme le Commissaire aux comptes ou le Commissaire de Police, le Médecin ou le Notaire. Ils ont tous une obligation de retenue pour ne point être à l’occasion suspectés. Dans une moindre mesure, c’est comme pour vous et moi auxquels, par exemple, la loi et le bon sens rappellent en permanence que nous ne devons pas conduire en état d’ivresse. Sauf que, dans le cas de l’homme d’église, il n’y a pas que la seule loi et le seul bon sens, ni même la seule morale, ni non plus la faute découverte, jetée dans l’opinion publique avant d’être jugée : il y a pour le prêtre le jugement de ce Dieu dont il s’est engagé à enseigner les exigences et dont il a juré qu’il respectera les commandements.
Jacky Hoarau a un jour fauté. Il a eu droit à un procès. Il méritait la condamnation qui a été prononcée. Sans doute a-t-il droit au pardon qu’il demande. Personne n’a le droit de penser que ses regrets ne sont pas sincères. Mais de grâce, qu’on ne confonde pas toute l’Eglise et un des siens. Tous nos hommes politiques, tous nos grands sportifs, tous nos frères ne sont pas comme celui qui, un jour a été mis à l’index parce qu’il a triché…
Raymond Lauret
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