Croisons les doigts...

7 juin 2005

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Heureusement que la candidature de Paris pour organiser en 2012 les Jeux Olympiques et Paralympiques repose sur un bon dossier, avec un monde associatif et sportif dont la motivation est totale et, nous l’espérons, convaincante !
Oui, heureusement qu’il y a cette belle unanimité, cet élan populaire, cette adhésion des médias et le sentiment quasi mondialement partagé que la patrie du père spirituel des “Jeux” mériterait bien aujourd’hui de les accueillir.
À "la sagesse de l’indifférence", les Français de toute la République ont préféré paraphraser Anatole France et ont choisi "la folie des passions". C’est un peuple, sondage à l’appui, qui attend la flamme olympique pour se donner des airs de villes de Lumière.
Oui, heureusement que le peuple est là, sympathique, attachant, sincère et volontaire, toujours entier dans ses starting-blocks.
L’image qu’il peut donner pourra-t-elle contrebalancer le 6 juillet prochain - c’est dans un mois seulement - l’impression de lamentable cacophonie qui se dégage aujourd’hui des règlements de compte auxquels, sans retenue aucune, se livrent les “ténors” - c’est comme ça que ça s’appelle - de la classe politique française ?
À Perpignan, Nicolas Sarkozy, pétant de prétention, qui lance dans la rue que "maintenant, ça ne sera plus comme avant, le Ministère de l’Intérieur sera présent", ne manque pas l’occasion de montrer du doigt son prédécesseur de la Place Beauveau, celui-là même qui est devenu Premier ministre depuis une semaine ! Son rival !
C’est François Fillon qui balance que l’Histoire ne retiendra rien de la présidence de Jacques Chirac, si ce n’est ses réformes à lui, et qu’en l’évinçant du gouvernement, on en a fait un directeur de campagne en action dès aujourd’hui !
C’est le Parti Socialiste qui exclut de sa direction ceux qui ne se sont pas trompés dans la compréhension des attentes du peuple, au risque (la certitude ?) de se retrouver tétanisé et en tout cas sans désormais le moindre crédit aux yeux de bien des gens.
Bon... Attendons le 6 juillet prochain et croisons les doigts pour que ceux qui voteront ce jour-là à Singapour se rappellent qu’à Madrid, Londres, New York et Moscou, cela ne va pas tellement mieux.

R. Lauret


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