D’où ma question...

28 avril 2008

Mon collègue et ami Emmanuel Lemagnen et moi-même, nous n’avons pas boudé notre plaisir, jeudi dernier 24 avril, pendant une séance de travail sur la L.O.P.O.M. que nous avions eue dans leurs locaux avec les membres de la commission économique du CESR (au grand complet, eux), quand fut évoquée la dérive du régime indemnitaire que notre République consent à ses élus.

Nos hôtes - qui étaient tous là autour de Jean-Raymond Mondon, de Georges Arhiman à Chaouki Trimèche, en passant par Marcel Bolon, François Caillé, Maurice Cérisola, Philippe Doki-Thonon, Guy Dupont, Jean-Marie Lebourvellec, Joël Melchior, Jean-Yves Minatchy, Joël Mongin et Gérard Personné - nos hôtes donc, ne nous l’ont pas caché : de cette dérive, ils en ont parlé entre eux. Cette dérive les choque, comme elle choque la quasi-totalité de ceux avec qui il nous arrive d’en causer.

Nos amis du CESR, qui manifestement n’ont pas lu tous nos propos d’homme libre qui paraissent pourtant régulièrement depuis quelque temps déjà dans “Témoignages”, ignorent bien des nuances de notre position.

Et nous devons nous féliciter que (depuis peu) des journalistes du “JIR” et du “Quotidien” donnent eux aussi quelques informations à leurs lecteurs respectifs sur ce problème qui - enfin ! - commencent à leur sembler anormal et dangereux, d’autant plus anormal et dangereux qu’il est le plus parfaitement du monde légalisé par lois et décrets de la République.

Certes, “nos” confrères feignent de découvrir une dérive que nous dénonçons depuis de longs mois maintenant. Tenez, pas plus tard que jeudi dernier 17 avril, dans ses « Trois points de suspension... », Emmanuel Lemagnen disait de « ce système indemnitaire actuel », que, « étendu aux établissements intercommunaux, aux SEM et aux conseils consultatifs », il « parasite la démocratie représentative dans le sens où il peut remettre en cause la véritable motivation des candidats et des élus et porter le doute chez les administrés ».

Pour ma part, j’ai été choqué (pour finir par m’en amuser) quand, il y a une dizaine de jours, un nouvel élu communal m’informait que les postes de membres du bureau du Sidelec valaient à leurs titulaires indemnisation... et que ça l’intéressait bien !

J’appelais aussitôt mon ami Michel Dennemont, Maire des Avirons, et qui, en sa qualité de Conseiller Général, préside le Conseil d’Administration de la SEMIR. Michel me rassura : la fonction qu’il exerce n’est nullement rémunérée. « Et il ne saurait en être question » rajouta-t-il, devinant sans doute qu’il m’importait bien d’entendre un tel propos.

D’où ma question : pourquoi faut-il donc qu’on indemnise « ici » alors qu’il est possible que, « là-bas » , on sauvegarde la noblesse du rôle de l’élu en ne le polluant pas avec de bien discutables indemnités ?

Raymond Lauret


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