Daniel Vabois, évidemment et en tout premier lieu ...

21 novembre 2007

Ses verts coteaux offerts au pâturage et à une bien jeune forêt, ses ravines qui l’accompagnent dans son lent glissement jusque dans les écumes de l’océan, son ciel au bleu limpide qui semble le soulever vers là où l’air est pur : cela et mille autres choses encore font que, si le paradis existe, il doit sans doute ressembler au village de Trois-Bassins. Je me le dis parfois. J’ose alors parler de “mon village” .
Et afin que cette émotion cesse une fois pour toutes d’alimenter la rumeur selon laquelle, en ce qui me concerne et pour les prochaines Municipales... vous devinez la suite..., j’ai proposé au journaliste Georges Lazare, qui m’avait posé la question, que l’on en cause un peu.
Que l’on cause de cette petite commune et de ses 4.258 hectares pentus, née elle aussi depuis l’effondrement en trois Cirques du Piton des Neiges il y a seulement quelques 3 millions d’années et de ses “trois ravines” alors apparues...
Que l’on cause de ses 6.690 habitants et de son statut de plus petite entité du grand “Territoire de la Côte Ouest”, de plus pauvre aussi, qui, par exemple, doit pomper son eau depuis sa zone littorale, ce qui en fait un bien gros coût au mètre cube quand elle coule aux robinets, là-haut dans toutes les maisons du bourg.
Que l’on cause aussi de ce que l’intercommunalité lui apporte au titre de la solidarité entre communes qui se touchent, des 507.000 euros que le TCO y collecte (Taxes professionnelles et d’Ordures Ménagères et autres) et des 5 millions 842.000 euros qui lui ont été retournés en 2006 en prestations de toutes sortes...
Que l’on cause donc de la nécessité pour tous ceux et celles qui vont en Mars prochain briguer ses suffrages qu’ils expliquent à la population que les Trois-Bassins doivent optimiser la possibilité que la loi sur l’intercommunalité offre aux petits écarts.
Que l’on cause de l’obligation d’élever le niveau de la campagne électorale, pour apprendre à se respecter entre adversaires, et se dire que le vainqueur pourrait bien alors accueillir le perdant pour un travail à réussir ensemble... Et puis, je l’ai suggéré à Georges, pour qu’il en cause dans son journal : oser la rupture d’avec le mode actuel de désignation de nos responsables municipaux... Et puisque la loi se limite à un Conseil municipal, qu’émerge donc un Conseil de Développement de 3 ou 4 citoyens dont la valeur de l’engagement serait assurée par le plus total désintéressement : le bénévolat de leur mandat, dans une généreuse et intelligente initiative consensuelle venue de ceux que le suffrage universel a désigné.
Avec Georges, j’ai évidemment et en tout premier lieu pensé à Daniel Vabois, ancien professeur de biologie et humoriste au talent confirmé, homme de vie donc, optimiste et direct, créatif et philosophe, un Daniel Vabois que tout maire digne de ce nom n’a pas le droit de laisser couler une paisible retraite, tant il a encore à donner dans une démocratie qui a tant à recevoir.
Avec Georges, nous avons, le temps d’une rapide interview, évoqué cette nécessaire utopie pour un formidable partage... avec Vabois et autres. Pour Trois-Bassins et pour aussi vingt-trois autres communes d’une même île.

Raymond Lauret


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