De l’Excelsior au F.C. Nantes...

7 décembre 2004

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Le FC Nantes - club prestigieux du football français - connaît actuellement les turpitudes d’un (très) mauvais classement. Les défaites à domicile s’ajoutent aux mauvais résultats à l’extérieur. Seizième à un point seulement du premier des relégables : c’est du pas vu depuis bien longtemps sur les rives de l’Erdre, là où “les Canaris” ont leur base de la Jonellière et leur stade de la Beaujoire.
Ça va mal et, comme partout, les supporters laissent éclater leur colère. Ils ont cru déceler tout un climat d’intrigues, de jalousies et de coups bas dans les couloirs d’un club dont la devise rappelle que "celui qui refuse d’être meilleur accepte déjà de ne plus être bon".
"Gripond démission", scandait-on le week-end dernier à la fin du match contre l’OGC Nice, match perdu à domicile, pendant que, en écho, certains se demandent s’il ne faut pas changer d’entraîneur !
C’est l’éternel refrain : là-bas aussi il faut virer un tel ou untel si vous voulez conjurer le mauvais sort ! Changez et vous verrez !
Pendant ce temps, le club réunionnais de Saint-Joseph, l’Excelsior, enlève la finale de la coupe de La Réunion face à la Tamponnaise, ce qui n’est pas rien, vu que cette dernière est la championne en titre. C’était ce week-end, à Jean-Ivoula, à Saint-Denis.
L’Excelsior, on le sait, est jumelé avec le FC Nantes. C’est dire que la joie dimanche soir de notre ami Goulam Gangate, dont la ténacité et la constance dans le travail sont à l’origine du très bon parcours des Tangos, pouvait ne pas être totale.
Goulam, l’avis est unanimement partagé, a consacré sa vie - presque toute sa vie, et ce n’est pas son épouse qui dira le contraire ! - au football en général et à l’Excelsior en particulier. Là-bas, les maires ont changé, Goulam est resté.
Il a su bâtir autour d’une équipe un véritable club qui se gère comme on le fait d’une entreprise.
C’est l’anticipation en permanence, la prudence, le courage de dire “non”, sans doute pour ressentir plus fortement la satisfaction de pouvoir dire “oui”.
Et, j’imagine bien que le père Goulam a dû essuyer une larme lorsque son désormais entraîneur de fiston s’est vu remettre la coupe après que les joueurs l’eussent brandie aux acclamations des supporteurs qui ne réclamaient aucune démission, au contraire de ce qui s’était passé encore la veille, là-bas, en Loire-Atlantique.
De là à suggérer à Goulam de refiler la bonne recette à Loïc Amisse et à notre ami commun René Degène, il n’y a qu’un pas que nous franchissons en ces périodes de doute ou d’interrogations qui se vivent à la Beaujoire et qui n’ont rien à voir avec ce que nous ressentons à la veille de la décision du tribunal quant au destin d’Air Bourbon et au lendemain des élections à la C.C.I.R.

Raymond Lauret


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