De la gonarthrose au plastique bio dégradable...

30 juin 2005

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Si un jour vous deviez vous aussi, puisque cela n’arrive pas qu’aux autres, souffrir d’une gonarthrose, ce qui devrait normalement vous valoir de passer entre les mains d’un chirurgien orthopédique qui vous pratiquera un shaving condylien et du plateau tibial ainsi qu’un fraisage, une spongialisation et des perforations de Pridie, n’ayez nulle inquiétude. Il y a dans notre petite île et dans nos cliniques, des spécialistes de haut niveau auxquels vous pouvez sereinement confier votre genou... Il vous en coûtera à peine 24 heures d’hospitalisation au milieu d’un personnel attentionné et surtout des recommandations que vous accepterez de suivre à la lettre ; quinze jours de repos ("on verra alors s’il faut prolonger", vous a dit le chirurgien) en restant allongé la jambe relevée, trois semaines de rééducation chez un kiné, une injection quotidienne d’un puissant anti-coagulant pendant une vingtaine de jours et des comprimés de “Di-Antalvic” pour supprimer toute douleur.
Cela vous laisse donc du temps, loin de vos occupations, pour lire et relire, pour passer en revue tous vos problèmes et réfléchir aux solutions qui conviendraient. Et puis, vous pourrez faire ce à quoi vous n’êtes pas très familiarisé si vous appartenez à la catégorie des gens qui ont un emploi du temps bien pris : vous allez pouvoir vous offrir une overdose de télé !
Il y a des moments de la journée où vous avez beau zapper d’un canal à l’autre, vous ne trouverez pas votre truc !
Dieu merci, il y a aussi pas mal d’émissions qui valent la peine d’être regardées. J’ai donné, il y a deux jours de cela, mon opinion sur le “Thalassa” de vendredi dernier. Si j’en crois le courrier des lecteurs du “Quotidien” et du “JIR”, je ne suis pas “en phase” avec la majorité d’entre eux : moi, j’ai trouvé bon, excellent même, parfois émouvant. Et je l’ai écrit !
Et puis, j’ai flashé ce mercredi sur un reportage, réalisé par Télé Réunion et concernant le plastique biodégradable dont l’utilisation dans les plantations de fruits ou de maraîchage sous serre est actuellement expérimentée. M. Jean Moussa-Ila, un agriculteur de l’Est, s’y est impliqué. Il n’y trouve que des avantages, le moindre n’étant pas l’impact sur notre environnement. On n’y pense pas toujours : que nous apportent des feuilles de plastique classique après usage ? Que des problèmes ! D’une part, il faut prendre (et perdre !) du temps pour les enlever. Mine de rien, c’est de l’argent qui s’envole. D’autre part, il faut s’en débarrasser en les brûlant. Et là, bonjour l’environnement !
Petit problème : pour le biodégradable, il faut compter 400 Euros de surcoût par hectare.
J’ai pu en discuter avec Madame Claudia De La Sorré, la technicienne du SUAD en charge de ce dossier : il conviendrait que les pouvoirs publics puissent intervenir sur ce surcoût et ainsi encourager les planteurs dans leur contribution à une meilleure protection de notre environnement. Ce ne serait que justice. Faudrait qu’on s’y mette !
La télé, vous le voyez, ça n’est pas que l’amour, la gloire et les beautés qui vont avec...

R. Lauret


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