Dégueulasses et ignobles...

26 janvier 2006

Vous trouverez des gens pour considérer que la jeune femme qui, dans la nuit de samedi dernier, a été violentée et violée par deux voyous quelque part entre Sainte-Suzanne et Bras-Panon, n’avait pas à être le soir dans un bar et n’avait pas à accepter de prendre dans sa voiture deux personnes qu’elle ne connaissait pas. Vous trouverez des gens pour dire qu’elle a donc "récolté ce qu’elle a semé". Vous trouverez d’autres qui vous diront, qu’en conséquence, les deux salopards ont des circonstances atténuantes, d’autant plus que, en accédant à leurs demandes de s’arrêter dans des bars pour acheter des boissons, cette jeune dame a vraiment fait preuve de faiblesse, si ce n’est de consentement.
Vous aurez même (c’est une règle de notre société) un ou plusieurs avocats qui auront la charge - “la charge”, c’est bien le mot qui convient - de défendre les deux hommes que nous devrions, au regard de la loi, considérer comme présumés innocents avant que le tribunal ne se prononce (j’allais dire “ne les condamne”).
Triste réalité qui peut diviser les populations sur l’opinion qu’il convient d’avoir dans des circonstances pareilles. Ici nous ne sommes par exemple pas au procès de José Bové qui revendique “le délit” dont il est accusé... Nous ne sommes pas non plus à celui du mari ou de l’épouse accusé de crime passionnel. Là, deux jeunes hommes ont misé sur leur force physique et sur leur statut de “mâles” pour abuser d’une femme à leurs yeux “sexe faible”, “sexe à prendre”, “sexe inférieur”...
C’est dégueulasse, c’est ignoble, un point et c’est tout. C’est d’autant plus dégueulasse et ignoble que les deux héros se terrent dans un silence qu’ils espèrent protecteur et pourquoi pas à leurs yeux, rédempteur ?
Vivement qu’ils soient découverts et, je l’espère, condamnés de manière exemplaire...

R. Lauret


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