Des territoires de réserve à un territoire de projets...

26 octobre 2007

Depuis maintenant un an environ, le MEDEF organise régulièrement des rencontres autour d’un bol de café, du jus d’orange et de quelques croissants.
Ces « petits-déjeuners » de l’organisation patronale que préside François Caillé sont intéressants à plus d’un titre.
Il y a tout d’abord la qualité et l’importance des thèmes soumis au débat. Ainsi, ce mercredi 24 octobre au Créolia, à Saint-Denis, le sujet arrêté portait loin. Il s’agissait de voir comment passer de l’idée de “Territoires de réserve à un territoire de projets”. Autrement dit, comment partager la même certitude qu’après le temps bien nécessaire à la réflexion, à l’évaluation des besoins et à certaines mesures d’approche, vient un autre temps, obligatoire pour l’action coordonnée, concertée et réfléchie, partagée et responsable car portée par l’avenir.
Il y a ensuite la qualité de la préparation du débat. Ce mercredi, Jérôme Isautier et surtout Jean Chatel surent donner à l’assemblée les chiffres qui traduisent bien la problématique du foncier d’entreprise dans notre île. Ils surent aussi - et surtout - demander à un élu politique, en l’occurrence Pierre Vergès, Président de la SR 21 et Conseiller Régional, l’intervention préliminaire qu’il fallait pour « cadrer institutionnellement » ladite problématique.
Enfin, nous ne dirons jamais assez combien il est excellent que la salle, composée pour une grande part de responsables du monde socio-économique, accueille et associe à la réflexion également des responsables de l’Etat, des élus des assemblées régionale et départementale, des maires et responsables d’E.P.C.I... Des parlementaires aussi.
C’est dire que le but, par ailleurs franchement proclamé, de François Caillé est bien de créer les conditions pour que, partant d’une analyse dans l’essentiel de ses grandes lignes partagée par des responsables réunionnais de tous bords et de toutes les chapelles, l’on aboutisse à des conclusions elles aussi partagées car ouvertes à la discussion préalable sans tabou et dans un respect recherché.
Et si chacun a sans doute admis l’idée que «  la pénurie (de foncier) renforce la polarisation (du développement économique)  », comment ne pas croire que nous finirons bien par comprendre et donc défendre l’opinion que, par exemple, les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale, dans le champ de leurs compétences économiques et d’aménagement, sont sans doute les mieux à même de répartir sur leurs territoires respectifs les produits du F.R.D.E, pour un développement harmonieux des micro-régions de notre territoire ?
D’où la nécessité que « La Réunion-économique » sache avec l’intelligence qui convient interpeller « Les Réunion-politiques ».

Raymond Lauret


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