Deux femmes... et un schéma pour le tourisme réunionnais

5 mars 2005

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Notre île est entrain de se doter d’un schéma régional d’aménagement, et donc de développement touristique.
Deux femmes que beaucoup de choses séparent peut-être en sont, chacune dans son registre, deux des artisans les plus en vue.
Bien avant que Jocelyne Lauret - la politique bien connue du grand public - n’ait eu en charge, en 2004, la responsabilité du secteur tourisme au Conseil régional, Colette Fruteau - la technicienne de l’économie qui évolue dans l’ombre des bureaux et du terrain - s’était vu confier par Paul Vergès la mission de préparer notre département à accueillir, dans une vingtaine d’années à peine, un million de touristes, soit plus de deux fois le nombre que nous avons aujourd’hui.
De colloques en salons, de rencontres avec les acteurs de l’économie, du tourisme ou du transport aérien en visites à l’étranger, Jocelyne réalise, moins d’un an après sa désignation à la tête du Comité de Tourisme de La Réunion, un parcours qui surprend plus d’un. Elle donne l’impression de disposer d’une santé de fer et de la maîtrise d’une grande professionnelle.
Colette Fruteau - l’obligation de réserve étant une règle à laquelle elle ne sait pas déroger - s’est limitée (si j’ose dire) à une tâche de fourmi qui, sans bruit ni publicité, l’a conduite dans bien des coins du monde où le tourisme affiche les chiffres d’une incontestable réussite économique, où il aura aussi dénaturé des régions entières sous un béton déversé à l’excès pour faire face à l’urgence et à l’impréparation. Elle en est revenue riche de ce que les autres ont fait et de ce qu’il ne nous faut surtout pas faire.
Son objectif d’un schéma régional d’aménagement et de développement touristiques bien en tête, elle a organisé une vaste et sans doute exemplaire campagne de concertation avec les techniciens des services de l’État, des collectivités, des communautés d’agglomération, elle a choisi le bureau d’étude qui a su mettre en forme les réflexions des uns et des autres dans un document qui se peaufine, s’enrichit de ce qui ressort des réflexions, critiques et remarques qu’elle recueille.
Hier matin, à la Région et en avant première, j’assistais à la table ronde où on a causé de réserves foncières, de déplacements, d’apprentissage de l’anglais, et même du circuit cyclable en site propre, comme éléments forts de la réussite de la politique touristique de notre île. Jocelyne présidait et animait, les intervenants du Département, de la CIREST, de la CINOR, du TCO et de la CIVIS, de la Chambre d’agriculture, de la CCIR et de la Chambre de métiers, du CPI, du CSER et du CCEE, de l’ONF et de la Région, de la Maison de la Montagne aussi, enrichissaient le rapport. Et, discrète, mais sans doute heureuse de voir le ciment qui prend forme et qui préserve l’âme réunionnaise de ce qui sera notre œuvre pour demain, Colette Fruteau prenait encore et toujours des notes. Histoire, je suppose, de veiller à ce que l’ouvrage soit sans défaut.

R. Lauret


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