Deux heures merveilleuses

28 mai 2005

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Si un jour, il vous arrive de trouver que le monde est un peu con, que la vie est trop faite de petites mesquineries, qui ne se disent pas cependant, si en définitive, vous avez envie de prendre quelques distances, souvenez-vous qu’il y a des vieux. Rencontrez-les et vous découvrirez qu’avec eux au moins, avec leurs souvenirs et leurs puretés, vous ne risquez pas d’être déçus.
Je viens de passer deux heures merveilleuses, autour d’un bon carri, avec Sydney Laverdure et Raymond Law Yeng, deux de la belle époque du football réunionnais, de cette époque où l’on aimait le maillot que l’on mouillait.
J’ai joué, dans les années 1963-1965, avec mon club portois de la Jeanne d’Arc contre la St-Louisienne de Sydney et, avec l’Escadrille de Saint-Denis, contre Raymond et les Juniors dionysiens que dirigeait le Père Erudel, non pas curé de Saint-Jacques, mais le patriarche de tout ce quartier dont la population, de Joinville à l’école Saint-Michel, aimait bien ce véritable derby qui attirait la foule à Saint-Denis.
Entendre Sydney vous raconter ces matches hauts en couleurs, Rosaire et son verre de rhum, Bibique le sorcier pédagogue ; se laisser charmer par Raymond et ses épiques tournois triangulaires où La Réunion a dû apprendre à ne plus prendre des piquettes contre les Mauriciens ou les Malgaches : je vous assure, cela vous fait du bien. Essayez... Vous verrez.

R. Lauret


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