Dialogue avec des acteurs de notre vie économique...

24 novembre 2005

En notre époque où nous ne jurons que par le Dieu “communication” , il n’est pas rare de constater que nous vivons souvent dans le même immeuble mais pas dans la même cité. On n’est pas loin les uns des autres et, pourtant, d’énormes “distances” nous tiennent éloignés de ceux qui sont pourtant nos partenaires et voisins.
Ces derniers jours, j’ai eu l’occasion de le vérifier une fois encore.
Invité par quelques responsables de la vie économique de notre île pour entendre plusieurs de leurs inquiétudes bien légitimes, j’avais choisi de leur demander au préalable s’ils connaissaient les noms de ceux et celles qui, membres de la Commission du Développement économique de la Région, se réunissent chaque semaine pour arrêter les décisions qui sont soumises au vote de la Commission permanente. Vous devinez la réponse : "non... on ne connaît pas !". Cela précédé d’un réel étonnement.
Il ne s’agit pas ici de lancer l’anathème sur untel ou untel. Il s’agit seulement de vérifier que le monde économique, dont l’engagement quotidien est une réalité que bien de ses acteurs exerçent à un haut degré, ne “pèse” en rien (et au sens noble du terme) sur le comportement de ceux qui ont à décider. Cette “indépendance” qui, n’ayons pas peur du mot, frise l’indifférence, est-elle une bonne chose ?
Je l’ai dit à mes interlocuteurs : il n’est pas bon que les groupements politiques discutent si peu (au sens noble du terme, je le répète pour que personne n’y cherche la moindre ambiguïté) avec les responsables de notre vie économique. L’inverse étant tout aussi vrai.
Ce n’est pas bon parce que, par-delà des divergences idéologiques normales, il reste que le développement économique peut être l’affaire de tous, sur une plate-forme où le plus petit dénominateur commun peut se relever un intéressant levier.
Avec mes interlocuteurs, nous nous sommes amusés - façon de parler - à lancer les noms de quelques-uns de ces responsables politiques de tous les bords dont l’ouverture d’esprit pourrait faciliter un discours cohérent et l’émergence de propositions de bon sens partagées avec les objectifs sains des principaux acteurs de notre économie.
De ces responsables politiques de tous les bords, il y en a. Mais pas des dizaines et des dizaines. Preuve, s’il en est, que nous avons sur ce point un travail de fond à entreprendre, de part et d’autre d’une barrière dont je me demande souvent quel sens il y a, chez nous, à nous entêter à la maintenir ? Un peu comme s’il s’agissait de tenir éloignés l’un de l’autre deux camps parce que... il était une fois... on a décrété qu’ils seraient ennemis, voire simplement opposés !...

R. Lauret


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus