Du caractère, tout simplement...

8 décembre 2004

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Celui pour lequel j’aurais sans aucun doute voté si j’avais été un des trente six membres de la C.C.I.R. n’a pas été élu. On lui reprochait son “mauvais” caractère, une affection prononcée pour le franc-parler et une capacité d’indépendance vis à vis des autres qui ne demande qu’à exploser.
Je lui trouvais pour ma part du caractère tout simplement, voire de la force dans le caractère, le parler-franc et, c’est vrai, ce souci d’indépendance qui, parfois, aurait eu besoin d’être atténué en raison des exigences de la vie, sans que, pour autant, on doive se vautrer dans la compromission.
Un éditorialiste qui pèse sur la place et qui ne l’a pas toujours ménagé a écrit à son propos des lignes bien sympa et fort sensées. Cela n’a pas suffi pour que l’on fasse bloc autour de lui, ce qui lui aurait donné, au pire, un statut d’opposant ou de recours alors que, pour l’heure, il n’a que celui d’un battu.
La bataille de la présidence de la C.C.I.R. concernait 36 personnes qui ont fait le choix pour lequel elles se sont senties mandatées.
À côté des regrets exprimés, il y a aussi des ressentiments. Ce qui est bien normal, à condition que cela ne dure pas une éternité. Et que très vite, on ne se pince plus le nez, qu’on ne ferme plus les yeux, mais que l’on continue à lever, voire même à montrer, du doigt.

Raymond Lauret


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