Du football au développement durable

26 novembre 2005

Depuis hier, une délégation de l’île de Chongming, arrondissement de Shanghai, est dans notre île. Elle est conduite par son Maire et est forte de plusieurs de ses chefs de services. Cela n’a rien d’exceptionnel. Ces responsables pensent trouver dans notre île des pistes de réflexion qui leur permettraient de mieux positionner leur volonté de faire de Chongming une île écologique. Située à 35 minutes de ferry de Shanghai, Chongming ambitionne de devenir une zone où le développement durable et les énergies renouvelables s’imposeraient. Ainsi, Chongming deviendrait la vitrine de Shanghai et de ses 24 millions d’habitants. Une vitrine qui affirmerait que la République populaire de Chine entend tordre le cou à ceux qui prétendent qu’elle tourne le dos à ceux qui veulent que notre planète ne sombre pas.
Et cela n’a donc rien d’exceptionnel que la délégation de Chongming vienne dans notre île se documenter, voir ce qui s’y dit et ce qui s’y fait.
Ce qui est par contre exceptionnel, c’est que la puissance recevante réunionnaise, ce n’est pas une institution. C’est l’Office municipal du sport (OMS) du Port qui accueille en effet la ville de Chongming.
Tout a commencé en janvier 2000, il y a donc cinq ans et demi.
Xu Genbao, un grand du football chinois, était alors venu dans notre île. Nous lui avions fait visiter le centre de perfectionnement de football de la Plaine des Cafres, là où, à partir d’une idée qu’Axel Royer et Yves Éthève avaient partagée avec nous à la Région, se forme l’élite du foot réunionnais.
Xu Genbao avait été conquis par notre système de formation.
Deux ans après, Claude Lowitz débarquait à Chongming et révolutionnait le système de formation des éducateurs du football de là-bas.
C’est sur la base de ce qu’ils ont pu voir dans le domaine du football que les responsables de Chongming ont souhaité nous interroger sur le concept de développement durable. Fort justement, ils pensaient que du football à l’écologie, il n’y avait peut-être qu’un pas à faire pour développer toute une vision de la vie.
Leur audace visionnaire nous avait surpris en septembre dernier quand nous étions à Chongming.
Il était juste que l’OMS du Port, que l’Histoire devra un jour retenir qu’il a été au tout début d’une grande idée, soit aujourd’hui associé à une autre dimension des relations entre notre petite île et l’immense Chine.

R. Lauret


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