Du problème posé par Camille Sudre sur la notion de quorum aux « épreuves » vécues par Paul Versini et Jean-René Dreinaza

26 avril 2010

Pour commencer mon propos de ce lundi, quelques mots qui ne serviront sans doute pas à grand chose puisque limités au seul cercle formé par ceux d’entre vous qui les liront. Je pense à la remarque que Camille Sudre lança dans l’hémicycle Pierre Lagourgue le mercredi 21 avril dernier, remarque qui soulignait qu’il n’est pas acceptable que, d’un point de vue moral, l’on décide que le quorum, pour la Commission permanente du Conseil régional, soit atteint grâce aux procurations qui seraient données par certains titulaires empêchés à ceux qui se déplaceraient. Et il a bien raison, le leader de Freedom, de s’élever contre ce qui s’apparente à une prime, voire une invitation, à l’absentéisme, un absentéisme dû à l’indisponibilité de certains pour remplir une fonction pour laquelle ils se sont présentés et ont été élus par la population. Et pour laquelle, il convient d’ajouter, ils sont indemnisés !!! Doit-on pour autant se contenter de la position exprimée par Camille, position qui aboutirait, en cas de quorum non atteint, à tenir la Com’Perm quelques jours plus tard, et là quel que soit le nombre d’élus présents ? Ne nous faut-il pas poser le fond même du problème de ce fameux quorum ? S’il est admis que la morale réprouve que nous puissions ne pas venir parce qu’existe pour nous la possibilité d’être représentés, serait-il intelligent que cinq jours après, ladite “Com’Perm” puisse, comme on dit, « valablement délibérer », dût-elle n’y alors compter que deux présents ? De même, est-il juste que ceux qui se sont alors déplacés une première fois soient obligés de retourner chez eux, ainsi donc pénalisés par ceux qui ne se sont même pas déplacés ? La vraie solution ne consisterait-elle pas à tenir, dès la première convocation , nos réunions — C.A., Com’Perm, A.G. ou séances plénières — sans que la notion de quorum n’ait à être évoquée puisque la sacro-sainte “loi” valide toutes délibérations quelques jours après, quel que soit, répétons-le, le nombre de présents ? Si telle était la nouvelle donne, les absents pourraient enfin savoir qu’ils ont tort et que, désormais, leurs manquements ne rythment plus le cours des choses !
Passons maintenant sur une thèse soutenue avec brio sur les bancs de notre université et qui m’a montré, à moi qui ne suis pas dans ce monde, combien nos étudiants et étudiantes ont beaucoup de mérite devant un jury qui, au bout de leurs “redoutables” questions, leur manifeste en réalité un souci de rigueur qui les grandit dans l’échelle de nos valeurs. Et venons-en à samedi où Paul Versini puis Jean-René Dreinaza étaient distingués pour une vie offerte aux autres.
Point n’est besoin d’insister sur l’engagement tant de Paul que de Jean-René. Toutes celles et tous ceux que la chose sportive interpelle dans ce qu’elle demande de sacrifices, de générosités, de foi et de ténacité à ceux qui y militent savent bien que les récipiendaires ne se mentent pas et ne nous mentent pas quand ils déclarent, dans une émotion vraie, que leur médaille est dédiée aux mille autres qui, autour d’eux, et après ceux qui les ont mis au monde et apporté leurs premières éducations, leur ont permis d’être le révélateur d’une ambition collective. Samedi après-midi, dans les locaux du Conseil général à Saint-Denis, il revenait à Régis Bertogli puis Ismaël Locate l’honneur de souligner pourquoi nous étions (ré)unis tout d’abord autour de Paul Versini et, quelques instants plus tard dans une salle d’à coté, de Jean-René Dreinaza. Leurs discours furent pour nous l’occasion de revivre des moments qui nous appartiennent un peu aussi tant nos deux amis ont porté loin beaucoup de ce qui nous fait rêver. Et l’épreuve qu’ils ont eue à affronter quand il leur revenait de dire quelques mots à leur tour, parce qu’ils ont su alors faire preuve de belle modestie, a ému plus d’un de ceux venus leur témoigner amitié et reconnaissance.

Raymond Lauret


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