... du sang malgache de nos veines de Réunionnais

13 mai 2006

Depuis jeudi dernier, une importante délégation d’opérateurs économiques et institutionnels de la province de Tamatave a littéralement labouré, en étroite relation avec la C.C.I. Réunion, le champ des opportunités d’investissements dans leur région-province.
Ce séminaire est tout ce qu’il y a de plus naturel dans le chantier ouvert depuis plusieurs années avec les exécutifs de nos deux pays, le Président de la République Malgache Marc Ravalomanana et Paul Vergès. La Chambre de Commerce et d’Industrie, de l’Agriculture et l’Artisanat de Tamatave et notre C.C.I.R. sont pleinement dans leur rôle de places charnières d’une politique de co-développement.
Et M. Henri Michel Tsimisanda, secrétaire général du Ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de Développement du Secteur Privé, avait raison de noter le climat nouveau qui prévaut aujourd’hui dans le développement des échanges économiques entre les deux îles.
Bonne raison de souligner le rôle de pionniers qu’ont joué ceux qui, les premiers et il y a quelques années seulement, sont allés à Mada ouvrir une voie qui, petit à petit, et tout naturellement, apprend à se débarrasser des lenteurs et autres obstacles administratifs qui ont pu décourager plus d’un.
Dans un débat où le chiffre fut roi, montrant dans les perspectives offertes l’étendue du domaine et l’ampleur de la tâche qui sont plus que jamais sur le métier, était-il accessoire de rappeler que "nous n’ignorons pas qu’il y a du sang malgache dans nos veines de réunionnais"... que "nos ancêtres se sont épousés ici et là-bas...", et que "les regards de nos jeunes de là-bas et d’ici vont continuer à se croiser et les attirances réciproques tout naturellement vont continuer à se manifester"...?
Était-il accessoire de considérer comme déterminant les élans d’humanisme et d’actions humanitaires dont “Enfants du Monde” a ouvert il y a plus de 20 ans la voie ainsi que “l’increvable espérance” qui anime le père Pedro pour qu’un jour, "grâce à tous autant qu’à Dieu, ça aille mieux" ?
Était-il, en un mot, accessoire de considérer que "la Culture et les Hommes pourraient apporter un juste équilibre à l’Histoire et aux pages douloureuses et injustes qu’elle a connues" ?
Cela est, semble-t-il, admis : il importe que dans notre Océan Indien, nous refusions d’entrer dans la tendance d’un conservatisme actif dans l’insidieux qui pousse chacun à rester dans son “pré-carré” et à considérer les autres comme des concurrents dont il importe de gêner le développement.
Cela est admis, l’heure est à la recherche et la mise en commun de nos potentiels, dans un Océan clé sur la carte des stratégies mondiales, dans un Océan qu’il importe de protéger des pillards de tous bords et de tout poil.
Dans un combat d’apparence inégal et où les bilans d’une certaine mondialisation veulent être les nouveaux empereurs du monde, la carte des Hommes, celle donc de l’Histoire et des Cultures, est essentielle pour ceux qui voient au fond du regard de nos enfants les chemins à emprunter et les murs à percer...

R. Lauret


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