En attendant le 10 décembre prochain...

26 novembre 2007

Les Réunionnais commencent à le comprendre : l’O.M.C. (l’Organisation Mondiale du Commerce) a donné une date butoir à l’Union Européenne et aux pays A.C.P. pour “normaliser” (concurrence libre et non faussée) leurs relations. Cette date butoir, c’est (... c’était ?) le 31 décembre 2007.

Nous ne sommes pas un état européen et nous ne sommes pas un pays A.C.P.. Nous sommes une petite région ultrapériphérique française et donc européenne perdue dans l’Océan Indien au milieu des pays de la C.O.I., lesquels sont dans le cercle A.C.P. Au bout du compte, nous ne sommes pas à Bruxelles où nous ne disposons même pas « d’un strapontin » pour pouvoir expliquer que, si demain tous les produits des pays A.C.P. pouvaient entrer chez nous dans le cadre d’une « concurrence libre et non faussée », compte tenu du prix de la vie chez nous, notre (petite) production locale qui ne dispose pas d’une échelle suffisante ne devrait pas survivre longtemps puisqu’elle est celle d’un territoire insulaire et à population limitée.

D’où l’importance essentielle pour nous de nous faire entendre si nous voulons que des garanties nous soient données.

La première de ces garanties est que l’octroi de mer soit maintenu. Ceci ne saurait être négociable. Ce qui semble acquis. En tout cas, « pour l’instant » a tenu jeudi dernier à indiquer Paul Vergès.

Seconde garantie, « une clause de sauvegarde » qui jouerait si nos intérêts fondamentaux sont menacés.

Qu’en ressortira-t-il le 10 décembre prochain quand l’U.E et les pays A.C.P.
auront à signer le fameux Accord de Partenariat Economique ?...

Maurice Cérisola, le Président de l’ADIR nous confiait sa conviction que le 10 décembre verrait sans doute les uns et les autres convenir que les 12 mois de l’année 2008 seront nécessaires pour que chacun des états A.C.P. et l’U.E trouvent la juste mesure de leur accord. Dès lors, on comprend que ces 12 mois devront être mis à profit par tout ce que notre île compte d’intelligence et d’esprit de responsabilité pour que, à la table des grands, nous ne soyons pas oubliés ou simplement négligés.

Le document signé le 30 octobre dernier à Port-Louis entre notre île et les pays de la C.O.I. montre à l’évidence que nous avons déjà avancé, pour reprendre l’expression du Président de la Région, sur « un compromis qui résume les conditions minimales pour la survie de La Réunion... »

La représentation permanente de la France à Bruxelles ne saurait le négliger...

Raymond Lauret


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