En l’écoutant, j’imaginais une séance du Conseil municipal...

19 janvier 2009

À l’heure où paraissent ces propos, le lecteur a déjà pris connaissance de ce que nos médias ont retenu de la plénière du Conseil Régional de vendredi dernier. Aussi, je me limiterai à certains “détails” qui, à regarder de près, n’en sont pas tout à fait.
Chacune des personnes présentes dans l’hémicycle Pierre Lagourgue aura remarqué le ton de rupture employé sans retenue par Monsieur Michel Vergoz et ses amies présentes. Pour l’ancien Maire de Sainte-Rose, rien n’est bon dans le Budget 2009 de la Région. Rien, totalement et définitivement rien. Fallait-il s’en étonner ? Nous connaissons l’homme et savons bien que les périodes de “bonne composition” qu’il a pu montrer dans le passé étaient une a-normalité de sa personne. Il faudra donc, jusqu’aux prochaines élections, s’habituer à ses attaques tous azimuts et parfois hors sujet. Et s’habituer aussi à le voir s’éclipser quand il a fini de se signaler à la presse.
Chacune des personnes présentes vendredi aura également remarqué que, pour Madame Monique Orphée aussi, il n’y a rien de bon dans ce Budget. Prenant ses chiffres ici et là (voire en gobant une affirmation infondée du C.E.S.R. à propos du financement de l’E.P.F.R.), mais sans toutefois y mettre la même conviction que son ami de l’Est, elle s’essaya dans une démonstration selon laquelle il n’y a strictement rien de bon dans l’actuelle politique régionale. En l’écoutant, j’imaginais une séance du Conseil municipal de Saint-Denis, là où elle occupe les fonctions de Premier Adjoint au Maire. Que pourrait-elle bien ressentir quand elle y entendra son opposition s’exprimer comme elle sait si bien faire ? Sans doute la même chose que ceux qui l’entendaient ce vendredi.
Et puis, il y eut Madame Marie Aline Tamon. Mêmes chiffres, même ton, et une petite indication en plus. Une petite phrase lâchée comme ça, pour dire que les dépenses engagées aujourd’hui par la Région devant être payées sur les budgets à venir, « quand demain on sera aux affaires, on manquera de moyens ». Voilà, tout en substance était dit : ne faites rien, si ce n’est des broutilles, car vous allez nous obliger à devoir payer pour cette route des Tamarins, ce Boulevard Sud, ce Boulevard Nord, celle déviation de Grand-Bois, ce pont de la Rivière Saint-Etienne, sans (entre autres) oublier votre obsession du Développement Durable !!!
Sur les bancs de l’U.M.P., Dominique Fournel pouvait être tout sourire, lui qui anime l’opposition dionysienne. Et Alain Armand, tout en répondant avec calme et pédagogie à une interpellation de Madame la Députée européenne Margie Sudre sur le coût de la M.C.U.R., devait se demander pourquoi certains se comportent exactement comme ils le reprochent à leurs opposants : tout noircir au risque d’être ridicules !
Alors le lendemain, après m’être longuement entretenu au téléphone avec Ary-Claude Caro sur le souci de la Région que l’aide de 2,5 millions d’euros soit perçue par toutes les catégories professionnelles concernées, je suis allé à Trois-Bassins profiter de la reposante verdure des coteaux et de notre forêt naissante que l’on peut admirer depuis mon village natal, là d’où les parapentistes de Colimaçons se laissent porter par nos bises océanes...

R. Lauret


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus