En lisant Alain, je pensais ce week-end à Marine...

15 mai 2006

Ce week-end, je me rappelais la réflexion qu’une de mes nièces m’avait faite, c’était il y a bien un an : ’Je trouve dans “Témoignages” des articles de fond qui me sont bien utiles pour faire le lien entre ce que j’apprends dans les livres et ce qui nous est demandé dans l’analyse de la réalité réunionnaise’.

Marine, ma petite nièce, consultait “Témoignages” au centre de documentation de son lycée. Je pus vérifier par la suite - c’est dire combien je suis devenu attentif à son opinion sur les grands problèmes de notre société - qu’elle avait du jugement et savait l’exprimer.
J’ai par exemple apprécié que, face à la caméra d’une de nos deux télévisions locales avant le scrutin de la Constitution européenne, elle sut être à la hauteur de ses convictions : elle aurait voté “oui” et fut loin d’être ridicule face à deux de ses camarades de classe qui auraient voté “non”....

Je me rappelais donc la réflexion de Marine au moment où je relisais les deux articles de fond que mon camarade Alain Dreneau a consacrés ces vendredi et samedi aux "constats lucides et accablants" que des hauts fonctionnaires des Ponts et Chaussées et des Finances viennent de réaliser à la demande de deux ministères, constats qui indiquent que nous sommes en pleine "chronique d’un désengagement annoncé" et qui justifient que l’on se demande solennellement s’"il y a encore une politique du logement social pour l’Outre-mer".

Avec un sens remarquable de la pédagogie, notre ami dissèque le rapport qui a été remis au gouvernement en avril dernier. Tous les aspects liés au logement social sont passés en revue, avec l’objectivité critique de quelqu’un qui, quotidiennement, est en face et en prise avec le terrain et qui n’ignore pas qu’il doit mériter la crédibilité que les partenaires publics sont en droit d’attendre de la part de ceux qui sont leurs interlocuteurs. Alain est de ceux-là.

Pour une part essentielle, la Ville du Port lui doit le chantier qui, depuis des années et des années, bouleverse une certaine tendance et tourne radicalement le dos à ceux qui ont choisi de ne pas “trop en faire” en matière de logements sociaux et préfèrent payer à l’État une amende !

L’engagement total d’Alain l’autorise à penser (et à écrire) qu’il est faible de "dire qu’aujourd’hui la situation est inquiétante" et d’ajouter que "l’impasse du logement social à La Réunion est le résultat d’une politique qui se délite, au point de disparaître", avant d’appeler à "une mobilisation pour faire échec à ces agressions contre les plus fragiles des Réunionnais".

Ce week-end, je pensais à Marine et ne doutais pas qu’elle avait fait son profit de ces deux articles de fond qui lui seront "bien utiles pour faire le lien entre ce qu’elle apprend dans les livres et ce que demandent leurs profs dans l’analyse de la réalité réunionnaise".

R. Lauret


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