Entre eux et nous...

10 juin 2005

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Mercredi soir, à l’heure du journal télévisé de RFO et des commentaires après la déclaration de politique générale du Premier ministre Dominique de Villepin, Pascal Souprayenmestry avait invité, sur le plateau de Saint-Denis, Gilbert Annette et, depuis le studio de Saint-Pierre, Élie.
J’écoutais l’un et l’autre de ces deux responsables politiques.
Pour Gilbert Annette, il n’y a rien à attendre "de ce gouvernement". Point barre.
Conclusion (unique ou presque) à retirer alors et dès maintenant : en 2007, à l’occasion de la présidentielle et des législatives qui vont avec, on vire la droite au profit du PS et de ceux qui, selon Monsieur François Hollande, se seront placés derrière lui, parce qu’il est quelque part écrit que c’est ainsi que cela doit être fait. Et le tour est (sera) joué.
Je simplifie. Mais cela tient en gros à ça. Les lourdes querelles qui viennent d’être ponctuées par les exclusions qu’on a vues, c’est oublié ! La (pour le moins) curieuse et à coup sûr mauvaise, très mauvaise, appréciation de la sensibilité profonde du peuple de la France d’en bas - parmi lequel une écrasante majorité de l’électorat qui vote “socialiste” -, c’est également oublié ! Ce souffle particulièrement perceptible d’une énorme volonté de dire, pas seulement dans la rue, mais dans l’isoloir, en âme et conscience, citoyen par citoyen, malgré le déséquilibre des moyens de propagande et de temps d’antenne, oui ce souffle d’une volonté qui dit qu’il faut changer de cap et s’offrir une autre alternative, non pas d’hommes mais de société, cela aussi n’a pas été entendu et est donc oublié !
Face à cette manière très “socialiste” de voir les choses, très calmement, avec humilité, soucieux de faire comprendre à chacun d’entre nous que la tâche sera lourde et demandera à toutes celles et tous ceux qui veulent s’y mettre un sens aigu de la responsabilité, Élie insistait sur nos spécificités et invitait les Réunionnais à "cette tâche nouvelle de co-élaboration collective des projets de lutte contre le chômage", réaffirmant que le parti dont il est l’un des animateurs "est prêt à la concertation avec tous ceux qui partagent cet état d’esprit."
Je ne vous surprendrai pas : pour moi, il n’y a pas photo. Entre eux et nous, il y a une différence vraiment fondamentale...

R. Lauret


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