Et le romancier de retrouver pour les hommes que nous sommes...

8 novembre 2006

Jacques Attali occupa longtemps un bureau à l’Élysée, juste à côté de celui de François Mitterrand. Il a exercé de nombreuses autres hautes responsabilités dans le monde politique et de l’économie. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, aucun n’ayant laissé indifférents ceux et celles qui, dans nos sphères dirigeantes, ont à assumer la (bonne) marche des affaires. Tapez « [email protected] » et vous en saurez plus.

Son dernier ouvrage est un essai de plus de 400 pages tout au long desquelles il imagine le monde tel qu’il risque d’être.

Pour faire simple, Attali part du principe qu’« il y a un mouvement de l’Histoire : le cœur politique, économique, technologique, culturel du monde passe du Moyen-Orient, où il s’installe il y a cinq mille ans, vers la Méditerranée ; ensuite, poursuit-il, il hésite entre Méditerranée et Mer du Nord, puis bascule vers la seconde, avant de traverser l’Atlantique puis de parcourir les États-Unis pour aller vers le Pacifique » !!!

Pour aujourd’hui, Jacques Attali croit pouvoir penser que les nouvelles technologies vont faire éclater cette « notion de cœur » du monde en un endroit unique.

Cependant, l’essayiste se laisse à rêver que certaines évolutions pourraient nous ramener là où tout est un jour parti, au Moyen-Orient. Il voit volontiers, il situe cela aux alentour de 2050, un monde sans État dans un marché mondial chaotique et flamboyant qu’il nomme “hyper empire”. Un énorme conflit embrasera la planète et alors, peut-être, s’il en reste assez pour que l’humanité survive, « une démocratie mondiale »...

Le scénario hésite donc entre une fin définitive et celle qui permettrait à l’humanité de se ressaisir, à partir du néant, à partir de rien, pour un autre cycle qui durera à nouveau des dizaines de nouveaux siècles.

Là, une question s’impose : peut-on éviter la fin du monde ?
« Oui »
, répond Attali : Et l’essayiste - romancier qui s’est laissé mener par rêveries et imagination, de retrouver pour les hommes que nous sommes les voies de l’intelligence et de la sagesse. Et nous rassurer.

Jacques Attali prévoit que « les nations démocratiques se rassembleront en une alliance qui fera naître un jour une intelligence collective... les hommes devenant collectivement sages »... Et puis : « L’élite de demain sera altruiste, créera de la valeur sans but lucratif... elle aura des racines tout en étant un citoyen planétaire qui cherche à trouver son bonheur dans celui des autres. Cela va d’une aide-soignante dans un hôpital à un Prix Nobel... »

L’allusion me convient, les mots me comblent : une Alliance pour faire naître l’intelligence collective, une élite altruiste pour un citoyen planétaire .

Cela me rappelle étonnamment mon pays, mon parti, mes amis, auxquels Attali semble dire encore que « la microfinance sera un des acteurs majeurs de cet avenir »...

Il n’y a pas à douter : le discours me convient.

Raymond Lauret


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