Et n’oublie pas les allumettes...

28 août 2004

Ça leur a pris comme ça ; un coup de génie leur est passé par la tête. Cela avait déjà marché une fois. Alors, poussés par l’idée qu’il n’y a pas plus malins qu’eux et que les autres peuvent bien être tondus, les voilà qui remettent ça. Leur prochaine victime : le classique gars bien vulnérable. Comme la vieille à qui on pique le sac, au sortir du bureau de poste, un jour de paye de la petite pension, courageusement, à l’arrière du booster...
Ce soir, ça a été repéré, c’est le parc à cabris d’Éric Bello qui fera l’affaire. Le parc est isolé, il n’y aura pas de gêneur, pas d’Éric Bello. Et puis, c’est qui Éric Bello ? C’est quoi, Éric Bello ?
Donc les lieux ont été repérés, la tactique élaborée, les rôles distribués : à vous trois, les cabris ; à toi le fourgon qui est dans la cour ; à toi le guet car on ne sait jamais ; à toi, enfin, le véhicule qui attend la marchandise à l’autre bout du forfait. Et n’oublie pas les allumettes...
Et c’est parti... Succès sur toute la ligne, comme ce qu’on a vu l’autre soir, dans un scénario similaire, sans oublier le fourgon d’Éric auquel on a mis le feu. Évidemment.
Cinq jours auront suffit pour que la bande de voyous se retrouve sous les verrous et que ceux qui les ont mis au monde, élevés, fréquentés, se sentent envahis par la honte et le désarroi. Le chagrin aussi et le devoir de les aider.
Et quand arrivera le moment du procès, s’il leur sera toujours possible d’expliquer que voler les cabris pouvait leur permettre de se faire un peu d’argent, que répondront-ils à propos du fourgon incendié ?...

Raymond Lauret


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus