Et puis, il y a les comiques ...

13 novembre 2007

La grande ligne longue d’encore seulement un peu moins des quatre mois qui nous séparent des élections municipales de mars 2008 est déjà encombrée de prétendants à l’écharpe tricolore. Cela se voit, et chaque jour qui passe nous apporte son lot d’indices, de déclarations, de critiques et de promesses d’engagements qui seront tenus là même où les sortants n’ont pas été capables de réaliser ce pour quoi ils ont été élus.
Loin de moi l’idée de trouver cela malsain ou ridicule. C’est..., un point et c’est tout. De tout temps, sous toutes latitudes, ça a toujours été comme ça.
Il y a les déclarations sincères d’hommes ou de femmes qui s’inscrivent dans une perspective d’alternance bien possible. Mesurent-ils alors qu’il y a un fossé entre les intentions déclarées et ce qu’il pourra être fait quand, au pied du mur, les maçons qu’ils pourraient bien devenir se heurteront aux limites d’un budget toujours plus étroit, aux exigences de l’urgence et à la nécessité d’anticiper et de se projeter dans l’avenir ? Savent-ils toujours que chacune de nos villes réunionnaises fait aujourd’hui partie d’un Etablissement Public de Coopération Intercommunale et qu’il n’est plus d’avenir sans l’intégration dans sa micro-région dont la première des compétences est de percevoir, à la place des communes qui la composent, la “Taxe Professionnelle” devenue « unique » ? Oui, oui, il y a des déclarations sincères d’hommes ou de femmes qui veulent, eux aussi, prendre leur part dans la gestion des affaires publiques.
Et puis, il y a les comiques. Un exemple ?
L’autre semaine, un de mes camarades du Port croise une bien vieille dame qu’il connaît bien.
« Alors, Monsieur Alain, comment vi lé ? ». Et Alain de lui demander comment elle va, elle. « Bien, moin lé bien. Mes yeux èk mon mémoire y commencent flanche un peu. Mais ça va, bon dieu y veille su moin. Et puis, l’autre jour, le Maire l’a v’nu voir à moin... ».
Le Maire !!! dans le quartier où il habite, qui ne dit pas au militant Alain qu’il vient ? Alain s’en inquiète. « Madame Noëlle, vous lé sûre que c’était le Maire ? ».
Et Madame Noëlle : « Ben mi crois, mon z’yeux y voit pu très bien, mais lu l’a dit à moin que l’année prochaine, lu sera le maire de tous les portois. Lu lé un p’tit peu p’tit, un p’tit peu gros aussi, son figure lé rond et son deux yeux lé un peu chinois. Et puis, lu l’a donne à moins son numéro téléphone pour qu’mi appelle à lu la nuit si moin lé malade... ».
La même scène ayant eu lieu dans un autre quartier de la ville, à la section, on en a ri... du p’tit comique, évidemment !

R. Lauret


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