Être son ami ne doit pas être tous les jours une partie de plaisir...

24 janvier 2005

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Rice Condoleezza a 50 ans. Elle est américaine. Elle a le regard qui laisse à croire qu’elle ne sait pas faire dans la dentelle et incite à penser qu’être son ami ne doit pas être tous les jours une partie de plaisir.
Rice Condoleezza fait partie du premier cercle de ceux et celles qui accompagnent George W. Bush dans sa croisade contre les “forces du mal” dans tous les coins de la planète. D’ailleurs, sitôt que la nouvelle équipe de choc du président américain sera officiellement en ordre de marche, c’est elle qui - très officiellement - remplacera Colin Powell dans un secrétariat d’État grand format, puisque mêlant les affaires étrangères et la guerre.
En un mot, c’est elle qui influera sur ce qu’il convient de faire en Irak, histoire de commencer à finir de rechercher ces armes à destruction massive qui, décidément, sont bien cachées ; en Irak, mais aussi en Iran, vu que la maîtrise de la planisphère pétrolière passe par celle de Téhéran et que, selon cette grande dame, "le but des États-Unis est d’y avoir un régime qui prenne en compte les inquiétudes que nous avons, au sujet d’une politique qui est à 180 degrés opposée à nos intérêts." (propos repris par “Le Monde” du 20 janvier dernier). En Irak, en Iran, mais aussi en Biélorussie, en Corée du Nord, en Birmanie, au Zimbabwe, à Cuba, là où le Mal sévit et menace les forces du Bien.
"Nous allons répandre la liberté", annonce sans rire celle pour qui "vendre la guerre" est assurément une doctrine de sa diplomatie, puisqu’elle nous le clame.
Bon... Il y a eu le Vietnam où les soldats U.S. ont eu la dure occasion de vérifier que la fierté nationale donne parfois des forces insoupçonnées aux peuples qui ne savent pas courber l’échine, devant la brutalité des plus forts. Il y a l’Irak où, depuis que la guerre est finie, la guérilla locale ne fait que s’amplifier et les soldats U.S. que tomber sous les raids de milices fanatisées qui n’en ont rien à cirer de mourir, elles aussi, pourvu que l’envahisseur s’enlise.
Mais cela ne saurait freiner Rice Condoleezza qui, interrogée par des sénateurs de son pays sur les tortures qui ont illustré l’occupation militaire U.S. en Irak, a eu ces mots incroyables : "Je n’entends pas parler ici des techniques d’interrogation. Cela ne serait pas bon pour la sécurité des États-Unis" !
Brrrr !!!... Quand je vous disais qu’être l’ami de cette dame ne doit pas être tous les jours une partie de plaisir !...

R. Lauret


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