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31 décembre 2005
Dans le rétroviseur d’une année qui, si nous nous fions aux prévisions de la météo, s’achève ce soir sous pluie et vent, chacun peut y voir ce qui l’aura marqué.
Entre toutes les images qui se bousculent devant mes yeux, j’ai envie d’en retenir deux.
La première, c’est l’émergence tranquille de Gélita Hoarau. Elle est un jour devenue “sénatrice”, elle, la maîtresse d’école, petit bout de femme qui “s’éclatait” au milieu de ses gamins de maternelle. Son univers était, pour une part non négligeable, celui que lui offraient les parents de ses élèves et les petites têtes de toutes les origines dont elle avait la responsabilité de la première ouverture sur les règles d’un civisme aujourd’hui souvent malmené. J’avais eu l’occasion, en rencontres du Parti, de l’écouter évoquer, un peu naïvement, c’est-à-dire avec cœur et foi et sans emphase, les choses simples de tous les jours, ces choses qui font que notre quotidien prépare l’avenir de ceux au nom desquels nous avons, pour un temps très court, hérité de la Terre.
Elle est devenue sénatrice et c’est avec la même simplicité - c’est à dire sa même foi, son même cœur, les mêmes mots - qu’elle pose à un autre niveau les “petits “ problèmes qui ne sont pas assez importants pour qu’on les évoque traditionnellement dans la “Haute maison”. Elle les pose et impose à l’opinion de regarder les réalités qui nous guettent avec une certaine gravité.
Gélita a su entrer de plain-pied dans un monde qu’elle n’a jamais pensé incarner et dont elle entend ne pas se familiariser avec les rites et les mondanités. Aurait-elle, tout simplement, de quoi (et de qui) tenir ?...
La seconde des deux images que je veux garder a eu pour cadre le parvis de l’église de la Rivière des Pluies. C’était le vendredi 2 décembre dernier. Le Maire de Sainte-Marie et le GRAHTER de Marc Kichenapanaïdou inauguraient le troisième buste réunionnais de l’Abbé Alexandre Monnet. Ce qu’il est convenu d’appeler “les personnalités” avaient pris place sur les deux rangs de chaises, le grand public entourant la place face à l’église, devant l’imposant galet au milieu duquel le sculpteur avait taillé une niche pour Monnet. Tout était en place. Les discours pouvaient commencer.
Les discours allaient commencer quand une silhouette s’approche, bandeau autour de la tête, tee shirt, short et savates deux doigts. L’homme salue, d’une poignée de main décidée, à partir de Monseigneur Aubry. Je ne remarque pas qu’il a “ignoré” celui qui occupait la première chaise. Il salue donc tout le monde, l’évêque, le maire, Denise Nillameyom, deux ou trois autres et finit par prendre place, lui aussi, sur la chaise vide qui... manifestement l’attendait, au premier rang. Et il écoute lui aussi... Son visage et sa silhouette me reviennent soudain. C’était dans la petite église de Saint-François, le mardi 28 décembre de l’année dernière. C’était pour les obsèques de Johnny Catherine. Il était venu avec ses copains. J’avais écrit, dans mon “libres propos” qui s’appelait alors “la rubrique de LèR du temps” : "Et il y eut surtout ce jeune, blouson de cuir et bandeau jaune autour de la tête, tenue qui n’est plus incongrue pour un lieu saint depuis que Guy Gilbert est le prêtre des loubards. Ce jeune, planté derrière le micro, devant l’autel de la sainte église, aura un discours tonique, plein de sagesse, de révolte positive... et qui osa dire qu’ici, “dans cette église, comme dans toutes les églises, nous sommes tous réconciliés”".
Ce vendredi, il a “négocié” avec la mairie un temps de parole. Ce sera après l’historien Paul Hoarau, après la poétesse Annie Darencourt et après la prière du Père René Payet. Droit dans ses bottes, il parle donc. La parole lui a été donnée.
Il a tort, selon moi, de s’en prendre, en un mot, à Marc Kichenapanaïdou qui n’a pas que des défauts. Sinon, son discours tient la route, malgré ou avec ses excès, ses douleurs ravivées... V.S. Naipaul (“A la courbe du fleuve”) explique fort bien ce que ressent et exprime ce jeune : dans un monde qui se fait happé par ce que la consommation appelle modernité, "l’idée s’installe qu’en tant que communauté nous étions dépassés. Et ce fut le début de mon sentiment d’insécurité".
Ce qui vaut pour l’Afrique natale de Naipaul peut valoir pour des Réunionnais qui se sentent étrangers dans leur propre pays. Et quand les applaudissements ponctuent l’intervention de l’imprévu orateur, nous sommes sans doute nombreux à regretter la petite seconde où Marc fut visé : ce type de discours mériterait d’être parfait, un peu comme il le fut presque à Saint-François, quand il affirmait que "dans cette église, comme dans toutes les églises, nous sommes tous réconciliés...!"
Il eut été dommage que cela soit gâché par ce qui aurait alors ressemblé à de la provocation.
C’est pourquoi j’ai admiré Gilbert Aubry quand lui, l’évêque de La Réunion, fut “poussé” du coude” par quelqu’un qui voulait s’emparer du micro. Calmement, mais avec la ferme détermination de ceux qui savent ressentir ce qui pourrait arriver dans ces cas-là et savent prendre sur le champ la bonne décision, Gilbert Aubry sut ne faire preuve ni de vaine faiblesse, ni de coupable tolérance alors que, l’espace d’un court instant, on vit que l’anarchie cherchait à s’imposer. L’autre s’inclina et choisit de se retirer, sans doute et malgré tout conscient qu’il venait de ramener au niveau de la provocation, l’intervention que son pote avait faite quelques instants avant et qui ne méritait pas ça...
R. Lauret
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