Football : fric ou rustine ?

20 novembre 2007

J’en discutais hier matin avec un journaliste du “JIR”. La montée en D1P du “Trois Bassins Football Club” a été saluée avec fierté par - n’en doutons pas - la quasi-totalité des 6.900 habitants de la petite commune de l’Ouest. C’est là le fruit du travail de toute une équipe d’hommes (et de femmes ?), du président aux joueurs en passant par les dirigeants et l’ensemble du staff technique emmené par le discret, mais bien efficace Jacques Marbois. Et on se posait une question. La question : la Commune de Trois-Bassins saura-t-elle, (pourra-t-elle), à travers sa municipalité et son potentiel économique, trouver les moyens (financiers) qui sont exigibles dès lors qu’on vient jouer dans ce qu’on appelle “la Cour des grands” ? S’est-on posé et se pose-t-on la question ? Cruciale question...
Il serait intéressant que l’on se demande pourquoi la Saint Pauloise et l’US Possession sont quant à elles, et dans le même temps, descendues en D2. Leurs présidents, leurs entraîneurs seraient-ils mauvais ? Leurs joueurs manqueraient-ils de talent ? Il serait aussi intéressant de se demander pourquoi cela ne décolle plus à Saint-Denis, et pourquoi à la Jeanne d’Arc, on annonce - à tort ou à raison - que l’année 2008 sera difficile... et qu’à la Saint Pierroise, ça gronde, ce qui ne veut pas dire qu’à l’Excelsior, tout baigne ! Il n’y a qu’aux Marsouins et à la Sainte Marienne que le miracle semble avoir cours.
Quelle place “le fric” tient-il dans notre football, alors que nos stades sont loin d’attirer les spectateurs ?
Le “fric” peut-il suppléer à la non préparation générale de nombre de nos dirigeants, lesquels nous démontrent bien trop souvent qu’ils sont poussés à promettre ce qu’ils ne pourront pas donner parce que la pression qui leur est mise est trop forte pour leurs épaules non aguerries ? Le “fric” dans tout cela ne joue-t-il pas avant tout le rôle d’une rustine qui tient juste un moment, le temps que la colle s’évapore, car telle est la vocation de toutes les glues que l’on nous fourgue ?
La D1P dans l’Ouest, c’étaient quatre villes du TCO sur cinq. Ce sera l’an prochain 3 sur 5. Ne conviendrait-il pas qu’on se mette tous autour d’une table et que l’on crée les conditions d’une réflexion qui permettrait de répondre à une question toute simple : que faut-il changer dans notre football ? Ses entraîneurs ou bien ce climat qui veut que tout s’achète... pardon, que tout se recrute ? A prix d’or, cela s’entend...

Raymond Lauret


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus