Histoire de gardien de but...

19 décembre 2006

Bon match que celui que se livrèrent dimanche, au Stade Michel Volnay à Saint Pierre, les métropolitains de Bois-Guillaume et les créoles de l’USSTamponnaise. Selon qui l’on espérait voir gagner, on pourra toujours dire que la défaite de l’une n’est pas méritée, ou bien que la victoire de l’autre est des plus logiques.

Pour ma part, vu depuis la télévision - j’avais “offert” mon invitation officielle à Yves Dupuis, le directeur du Centre de Formation de la Plaine des Cafres - il m’a semblé que les locaux auraient pu l’emporter, mais...

Mais, une fois de plus, c’est un gardien de but qui a décidé qu’il en serait autrement. Hicham Rhoufir n’est peut-être pas plus fort qu’ Emmanuel Ledoyen. En tout cas, tout au long de la partie, il a montré qu’il sait se placer là où il faut et qu’il sait provoquer la chance. Il a réussi des arrêts déterminants en cent vingt minutes de temps réglementaire et de prolongation. Et tout autant qu’Emmanuel, il a permis à son équipe d’arriver jusqu’aux tirs au but, où là...

Où là, il sortit le grand jeu, rappelant à tout un chacun que le portier porte plus souvent qu’on ne le souligne le poids d’un match sur les épaules, c’est-à-dire au bout de ses mains et de sa détente.

Pour moi qui fus gardien de but à une époque où on ne jurait que par la force de frappe des attaquants et donc par leur capacité à nous faire plier genoux, c’est là une sacrée revanche et un beau retournement de situation.

Et il ne me déplait pas que les dirigeants du Football Club de Nantes Atlantique (le F.C.N.A et non pas la F.N.A.C !) aient décidé, pour tenter de revenir dans le championnat de D1 à une place plus conforme à leur prestige de toujours, de recruter en tout premier lieu un gardien. Fabien Barthez illustre bien la reconnaissance de l’importance du rôle de celui qui “garde la cage”.

Dimanche, Hicham Rhoufir n’a pas fait mentir le bel adage. Et si Emmanuel Ledoyen n’a pas réussi cette fois parce que face à lui il y avait des tireurs qui ne tremblaient pas, pour tirer des coups de pieds au but de l’USST, il y avait d’aussi bons frappeurs. Mais Hicham, qui a eu Serge Ulentin comme entraîneur quand il était encore tout jeune, est excellent. Et “la danse du scalp” dont il exécuta des pas avant les tirs de Willy Robert et de Rabarivony, histoire de déconcentrer et de désarçonner l’adversaire, sera sans nul doute imitée par des jeunes gardiens soucieux qu’on ne leur en marque pas trop...

Raymond Lauret


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus